Dans Le grand Toulouse et ses peintres Audrey Marty nous invite à contempler les plus beaux tableaux et chefs-d'oeuvre inspirés par la beauté de la Ville rose. Diplômée d'histoire de l'art et passionnée par sa ville de naissance, l'auteure a notamment consacré une biographie remarquée à une de ses concitoyennes, sous le titre De Toulouse à Persépolis, le destin fabuleux de Jane Dieulafoy [éditions Le Papillon Rouge (2020)]. Dans ce nouvel ouvrage, à l'iconographie soignée, elle rend hommage aux nombreux peintres connus ou discrets qui ont célébré la sémillante capitale du Languedoc, que ce soit à travers de simples passants flâneurs, ses coquets hôtels particuliers de brique rose ou les bords printaniers de la Garonne.
Henri MARTIN Les bords de Garonne, les Promeneurs ou les Rêveurs, 1906
Mairie de Toulouse, Archives municipales
Ce livre constitue aussi une belle invitation à un voyage pictural et sensoriel à travers les siècles. On y découvre les lieux emblématiques de Toulouse comme Le Capitole et ses rues adjacentes, les édifices religieux ou encore la Garonne, ses quais et ses ports. D'ailleurs, de nombreux tableaux de l'ouvrage nous rappellent la vogue de la baignade, du canotage et des bucoliques collations en bord de fleuve, particulièrement présente dans la période impressionniste. A propos des représentations picturales des bords de la Garonne Audrey Marty écrit ceci : « Ces flâneries insouciantes ont inspiré plusieurs peintures du XXe siècle, comme Arthur Fages, Raymond Espinasse ou Maurice Denis » (page 10).
Mais Toulouse c'est aussi une métropole en constante mutation et le percement des grands boulevards de type haussmannien, les grands magasins, les Trams et métros ont modifié au fil du temps le paysage urbain, source de nouvelles thématiques picturales. Certains artistes, jusqu'aux plus récents, ont su capté subtilement cette modernité sur un mode parfois poétique comme Christian Fallot dans Rue Alsace Lafayette (2011), Nicolas Borderies dans La médiathèque José-Cabano (2021) ou encore le résistant et peintre naïf Lucien Vieillard dans La rue Ozenne sous la neige (1999).
Toulouse, c'est aussi les jardins, les places et marchés, toute une vie en plein air immortalisée par des peintres contemporains comme Alain Muller, Remy Peyranne ou encore Michel Castel et Aymeric de Panat. Comme l'écrit justement l'auteure : « A travers leurs palettes et leurs rimes, peintres et poètes ont su valoriser cette identité méridionale authentique » (page 15)
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