lundi 12 septembre 2016

Joaquin Sorolla bords de mer


Dans Joaquin Sorolla bords de mer, livre illustré de 39 reproductions d’œuvres du peintre espagnol, Dominique Lobstein évoque  le parcours original d’un artiste séduit par l’univers maritime.

Peintre de la lumière et des jeux d’eau, Joaquin Sorolla (1863-1923) se fit connaître avant tout par sa passion artistique des bords de mer.

La Pêche au thon, Ayamonte, 1919 
NewYork, © The Hispanic Society of America 

Dans un livre court et érudit, l’auteur met à l’honneur cette figure marquante de l’histoire de l’art dont le critique enthousiaste Elie Faure (1), soulignant sa place à part à côté des impressionnistes, lui rendit ainsi hommage au début du XXe siècle : « Nul n’a mieux que lui rendu l’odeur salée, le bruissement monotone des vagues et la fraîcheur de l’air au bord des mers ensoleillées. » Abandonnant précocement la peinture d’histoire et religieuse, Sorolla s’inspira de ses souvenirs d’enfance de la région de Valence, richement pourvue en marins-pêcheurs hâlés ainsi qu’en couleurs éclatantes.

Sous le store, Zarauz, 1910
Saint-Louis, © musée d’Art Bridgeman Images

La plage et sa famille (objet d’innombrables portraits) furent pour lui une source d’inspiration féconde. Et ses innombrables effets de lumière et ses personnages à la fois simples et stylisés identifient immédiatement son style. Ce peintre - qui fréquenta de nombreux artistes comme Albert Besnard, Jacques-Emile Blanche, Paul-César Helleu - séduit avant tout par un art intimiste et poétique, s’inscrivant dans une formule originale de modernité avec ses accents nostalgiques.

(1) Elie Faure, « Les Salons, Société des artistes français », L’Aurore, 7 mai 1902, p.2

Dominique Lobstein, Joaquin Sorolla bords de mer, éditions des Falaises, 80 pages, 2016

Pêcheuse et son enfant, 1908
Madrid, © Musée Sorolla



A signaler :

Expo « Sorolla, un peintre espagnol à Paris » au musée des impressionnismes de Giverny (jusqu’au 6 novembre 2016)

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