Un vrai régal que ce recueil de quatre nouvelles du Coréen Kim Young-ha ! L’auteur, nouvelliste et romancier né en 1968 [La Mort à demi-mots, Fleur Noire, L’Empire des lumières, parus aux éditions Philippe Picquier], possède un style personnel, drôle et déroutant, surfant élégamment entre réalisme burlesque et circonvolutions fantastiques.
Avec un aplomb narratif jubilatoire, Young-ha met en scène des personnages doucement loufoques, les propulsant dans des situations absurdes, tels des Buster Keaton éberlués tentant de se maintenir en équilibre sur l’improbable skateboard de l’enfer urbain. Ses histoires invraisemblables flirtent avec dame aliénation, version mode de vie coréen. Et l’écrivain tire de tout cela des effets baroques et truculents.
Avec un aplomb narratif jubilatoire, Young-ha met en scène des personnages doucement loufoques, les propulsant dans des situations absurdes, tels des Buster Keaton éberlués tentant de se maintenir en équilibre sur l’improbable skateboard de l’enfer urbain. Ses histoires invraisemblables flirtent avec dame aliénation, version mode de vie coréen. Et l’écrivain tire de tout cela des effets baroques et truculents.
Kim Young-ha
Qu’est devenu l’homme coincé dans l’ascenseur ? – peut-être sa plus savoureuse nouvelle – raconte l’éprouvante journée d’un pauvre employé de banque, victime d’un environnement technologique pervers (portable, ascenseur et bus). Dans Vampires, une femme esseulée, soupçonnant son mari écrivain d’être un vampire, se confie dans une longue lettre à Kim Young-ha. L’amour à haute tension propose une variation sur le démon de midi avec le thème de l’invisibilité comme fil conducteur. L’homme qui n’avait pas d’ombre flotte autour du sentiment d’inutilité de l’écrivain. Percutant et sarcastique, Qu’est devenu l’homme coincé dans l’ascenseur ? offre une agréable entrée dans l’univers désopilant de Kim Young-ha, l’un des chefs de file de la nouvelle littérature sud-coréenne.
Kim Young-ha, Qu’est devenu l’homme coincé dans l’ascenseur ? Nouvelles traduites du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel, éditions Philippe Picquier, 160 pages, 2011
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