D’emblée, l’histoire du Rêve d’Amanda Ruth, premier roman de l’Américaine Michelle Richmond, s’avère plutôt ésotérique et alambiquée : une jeune femme (Jenny), s’est donné pour mission de se rendre en Chine sur le site grandiose des Trois-Gorges.
Elle veut disperser les cendres, contenues dans une boîte rouge, d’Amanda Ruth, son amie d’enfance sauvagement assassinée à dix-huit ans dans une petite ville de l’Alabama. L’histoire, même bien écrite dans le style habituel de Richmond, simple et classieux, ennuie cependant rapidement par la répétition de situations prévisibles et de personnages stéréotypés. Les décors désuets du Rêve d’Amanda Ruth (le bateau de croisière, le fleuve Yangzi Jiang) font un peu trop « carte postale ». Et le climat général du roman, qui semble lorgner vers la nostalgie de L’Amant de Marguerite Duras ou celle d’un film de James Ivory, paraît bien fade. En revanche, L’Année brouillard [The year of dog, 2007], excellent roman de Richmond sur le thème de la disparition, est vivement recommandé. Il a été publié en 2009 par les éditions Buchet Chastel.
Michelle Richmond, Le Rêve d’Amanda Ruth, éditions Buchet Chastel, 294 pages, 2011
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