Colin James
A l'écoute de Open Road l'on pourra parfois chipoter, parler d'americana FM mais le blues atmosphérique et raffiné de James parvient à faire son effet avec ses climats variés aux accents cinématographiques célébrant entre voie ferrée, désert, autoroute et motel l'éternelle Amérique des grands espaces. Titre nostalgique, porté essentiellement par des guitares et le timbre du Canadien, «Open Road » ouvre le disque par une ode à la nature.
Open Road, Colin James, Stony Plain Records, Canada, 2021
Long, slow summer night
Walking down a back road with no flashlightNight birds singing their tune
Under the soft blue light of the moon .
Walking down a back road with no flashlightNight birds singing their tune
Under the soft blue light of the moon .
Dans un même genre, entre rock West Coast et ballade paresseuse, « Down On The Bottom » rappelle Don Henley et The Eagles - période The Long Run (1979). L'on peut y entendre un reptilien crescendo guitare-batterie. Quant à « There's A Fire » c'est un blues lent et martial, porté par de légères touches de claviers et des parties mélodiques de guitare, où se faufile le chant félin du Canadien, rappelant un peu le Paul Rodgers de Free. Reprise d'Otis Rush, « It Takes Time » se profile un morceau alerte à l'atmosphère un peu nashvillienne avec un flottant crescendo batterie-harmonica. Autre reprise consistante, « As The Crow Flies » (Tony Joe White) est un morceau mélodique et pechu, porté par d'élégantes réverbérations de guitare hendrixienne et par le blues caractéristique du sud de la Louisiane. Au final sur cet opus le guitariste, originaire de Regina, confirme l'efficacité et le raffinement de sa démarche musicale. Songwriter prolifique et guitariste perspicace, Colin James sur Open Road manifeste une nouvelle fois la sophistication simple de son jeu de guitare et le feeling qui se dégage de ses compositions.
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