lundi 5 juillet 2021

Condamnée à l'exil - Témoignage d'une rescapée de l'enfer des camps chinois



Désormais réfugiée en Suède après s'être enfuie des  camps de rééducation  chinois, Sayragul Sauytbay s'est donné pour mission dans Condamnée à l'exil   de dénoncer le crime contre l'humanité perpétré par la Chine au Xinjiang.  
Entre 2013 et 2014, une série d'attentats fait trembler la Chine. En réaction, le gouvernement installe des camps d'internement dans la province du Xinjiang, au nord-ouest du pays. Les minorités ouïgoures et kazakhes de confession musulmane sont les premières visées. Si les preuves de leur persécution sont accablantes, Pékin continue d'évoquer de simples " programmes de formation professionnelle" auxquels les " élèves " participent " librement ". 

En 2017, Sayragul Sauytbay, alors directrice d'école, se trouve à son tour prise dans l'enfer de la répression chinoise. Quand son mari, d'origine kazakhe lui aussi, et leurs deux enfants quittent
le pays, elle subit plusieurs interrogatoires avant d'être envoyée dans l'un de ces " centres de transformation par l'éducation ".

Elle est sommée d'y enseigner la langue, la culture et l'idéologie politique chinoises aux autres détenus – du matin au soir. Ce rôle lui donne accès à des données sensibles dévoilant la patiente 
stratégie chinoise de fragilisation des démocraties occidentales pour mieux, un jour, les renverser.

Dans le camp, les conditions de vie sont inhumaines : lavage de cerveau, torture et viol y sont monnaie courante, quand la prise forcée de médicaments sert à abrutir ou empoisonner les détenus. Chaque nuit, il leur faut se tenir dos au mur, bras levés, pour avouer leurs " péchés ".

Contre toute attente, Sayragul Sauytbay est libérée en 2018, avant d'être de nouveau menacée d'internement, en tant que prisonnière cette fois-ci. Elle fuit alors au Kazakhstan.

Désormais réfugiée en Suède, elle continue son combat contre les manoeuvres diplomatiques de la Chine en généreux investissements, afin de créer une dépendance chez les pays financés.

L'ambition ? Assujettir un jour le monde libre. Le modèle ? Le Xinjiang, placé sous le joug d'un Etat policier, fruit d'un totalitarisme sans précédent.

source : éditions Hugo & Cie

Sayragul Sauytbay avec Alexandra Cavelius, Condamnée à l'exil - Témoignage d'une rescapée de l'enfer des camps chinois, broché, grand format, éditions Hugo & Cie, collection « Hugo Doc », 344 pages + cahier photos, 2021


Sayragul Sauytbay  à l'université en mai 2007
(© Sayragul Sauytbay, archives privées) 


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