Sepand Samzadeh et Oscar Fuentes Bills
L'on remarquera aussi sur la ballade « Witness the End of the World » le chant puissant et aérien de Durga Mc Broom, qui fut entre autres choriste de Pink Floyd. La réussite de Giants réside dans sa façon très alerte d'alterner titres assez longs typiquement progressifs (« Spark», « Another Days ») et morceaux au format court orientés vers le pop rock comme « Goes by Gravity », oscillant entre le Peter Gabriel et The Korgis période eighties. On signalera aussi «The Gathering », un délicat instrumental aux accents hispanisants. Morceau original typiquement prog« Spark » (15 minutes) rappelle à la fois le classieux prog jazz d'un Gentle Giant et les circonvolutions novatrices et symphoniques d'un Keith Emerson. Propulsé par un entraînant crescendo guitare/claviers/percussions « Another Day », titre particulièrement mélodique, navigue intelligemment entre prog symphonique et art rock.Outre ses relents floydiens et génésiens, le style de la chanson rappelle Procol Harum, Marillion et Phil Collins. Les textes métaphysiques de Giants se glissent astucieusement à une musique futuriste à la fois chatoyante et mystérieuse. Quant à la pochette de l'album et au livret qui l'accompagne ils ont été réalisés par Paul Whitehead, célèbre graphiste britannique ayant illustré des pochettes de Genesis et de Van der Graaf Generator. Au final Giants se profile déjà un des meilleurs opus de rock progressif de cette année. Dépassant ses influences manifestes (Classic Rock, musique symphonique) Days Between Stations parvient sans esbroufe à imposer avec Giants une formule conceptuelle à la fois moderne, poétique et puissamment mélodique.
Giants, Days Between Stations, Autoproduction, 2020
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