« Le scandale, écrit Jean-Claude Bologne, nous met
terriblement en relation avec un fait qui perturbe nos habitudes et nous oblige
à penser différemment. »
Fort de ce constat, dans un essai de près de 300 pages intitulé Histoire du scandale, l’auteur - par ailleurs auteur d’une trentaine d’ouvrages dont le remarqué Histoire de la pudeur (1986, Hachette) - analyse ce phénomène universel, l’explorant sous toutes les coutures. Des scandales religieux aux scandales politiques et judiciaires de l’époque classique (affaires Calas, Sirven, La Barre) en passant par les plus récents scandales écologiques, sanitaires, artistiques ou financiers, Bologne y propose une très intéressante « cartographie » des mœurs et consciences des époques. Histoire du scandale s’avère d’autant plus subtil qu’il ne se contente pas d’une simple description des mécanismes du « scandale ». Avec parfois de l’humour, l’auteur souligne les contradictions engendrées par ces multiples indignations qui apparaissent aussi comme le fruit des nouveaux carcans moralistes qui apparaissent à chaque époque. Histoire, psychologie des foules et médias sont souvent entremêlés. Du scandale religieux et juridique de l’annulation du mariage du roi Philippe Auguste avec Ingeburge du Danemark au scandale artistique de la pièce Exhibit B. - reconstituant des tableaux vivants mettant en scène des hommes de couleur dans des positions dégradantes - en passant par le récent scandale politique du Penelope-gate (2017), toutes les sinuosités de ce bon vieux scandale y sont explorées. Fin psychologue Marcel Aymé avait déjà noté l’ambivalente propension humaine à inlassablement chercher ce qui est caché. Bologne le cite page 223 : « Un des caractères essentiels du scandale est qu’il s’agit d’une révélation. Au sens le plus commun, sans doute, la découverte d’une action condamnable tenue secrète, mais aussi au sens le plus fort, presque théologique, d’une ouverture brusque sur un monde ignoré. »
Fort de ce constat, dans un essai de près de 300 pages intitulé Histoire du scandale, l’auteur - par ailleurs auteur d’une trentaine d’ouvrages dont le remarqué Histoire de la pudeur (1986, Hachette) - analyse ce phénomène universel, l’explorant sous toutes les coutures. Des scandales religieux aux scandales politiques et judiciaires de l’époque classique (affaires Calas, Sirven, La Barre) en passant par les plus récents scandales écologiques, sanitaires, artistiques ou financiers, Bologne y propose une très intéressante « cartographie » des mœurs et consciences des époques. Histoire du scandale s’avère d’autant plus subtil qu’il ne se contente pas d’une simple description des mécanismes du « scandale ». Avec parfois de l’humour, l’auteur souligne les contradictions engendrées par ces multiples indignations qui apparaissent aussi comme le fruit des nouveaux carcans moralistes qui apparaissent à chaque époque. Histoire, psychologie des foules et médias sont souvent entremêlés. Du scandale religieux et juridique de l’annulation du mariage du roi Philippe Auguste avec Ingeburge du Danemark au scandale artistique de la pièce Exhibit B. - reconstituant des tableaux vivants mettant en scène des hommes de couleur dans des positions dégradantes - en passant par le récent scandale politique du Penelope-gate (2017), toutes les sinuosités de ce bon vieux scandale y sont explorées. Fin psychologue Marcel Aymé avait déjà noté l’ambivalente propension humaine à inlassablement chercher ce qui est caché. Bologne le cite page 223 : « Un des caractères essentiels du scandale est qu’il s’agit d’une révélation. Au sens le plus commun, sans doute, la découverte d’une action condamnable tenue secrète, mais aussi au sens le plus fort, presque théologique, d’une ouverture brusque sur un monde ignoré. »
Jean-Claude Bologne, Histoire du scandale, éditions Albin
Michel, 298 pages, 2018
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