(c) Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2017; Photo : Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Jacqueline Hyde
Léonard Tsuguharu Foujita, Portrait de l'artiste (Autoportrait au chat), 1928.
Le Musée Maillol consacre une importante expo à Léonard Tsuguharu Foujita (1932-1968), artiste fantasque et érudit, qui forgea un style raffiné et cosmopolite à Paris.
Foujita… A ce seul nom, des thèmes familiers de tableaux traversent l’esprit : une multitude de chats - l’artiste voyait dans cet animal son alter ego ! -, des nus féminins un peu langoureux aux coloris très clairs, d'énigmatiques portraits d’enfant au regard un peu en biais, des natures mortes attirant le regard par leur simplicité extrême ou encore d’élégants objets décorés (table basse, éventail…) dans le style Art Déco, caractéristique des années 20.
Léonard Tsuguharu Foujita, Femme allongée, Youki, 1923, huile sur toile, collection particulière © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018 Photo : © Archives artistiques
Léonard Tsuguharu Foujita, Portrait d’un garçon, 1923, huile sur toile avec feuilles d’or sur le fond, collection particulière USA © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018 Photo : © Archives artistiques
Léonard Tsuguharu Foujita, Grande Composition 1 dite « composition au lion », 1928,
Huile sur toile, 300 x 300 x 4,6 cm, Maison-atelier Fujita, Conseil Départemental d’Essonne, Evry France, photographie Laurence Godart © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018
Photo : © Maison-atelier Foujita. CD Essonne. Photographie Laurence Godart
Il était l’ordonnateur de fêtes incroyables, dont de vieilles archives des années 20 - un peu défraîchies - nous restituent l'ampleur au cours du parcours. Outre son immense talent Foujita est resté dans les mémoires comme un des grands excentriques de son temps. Maître de cérémonie des années Folles à Montparnasse, il est un peu un symbole fort de cette informelle Ecole de Paris, qui réunissait bon nombre d’artistes d’avant-garde (Van Dongen, Chagall, Vlaminck, S. Delaunay, Orloff, de Lempicka…). Doté d'un tempérament blagueur ce stakhanoviste de la production artistique élégante, légère et un zeste mélancolique confia un jour ceci: « Je n’aime pas parler de ma peinture, car c’est le tableau qui parle pour toujours, notre vie est si courte. »
Expo Foujita - Peindre dans les années folles
Musée Maillol
59/61, rue de Grenelle
Paris 7e
horaires : tous les jours de 10 h 30 à 18 h 30, nocturne le vendredi jusqu'à 20 h 30
jusqu'au 15 juillet 2018
Léonard Foujita dans son atelier parisien, 1924. Crédits : Photographie de Thérèse Bonney © Fondation Foujita / Adagp, Paris, 2018.
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