Ayant commencé comme graphiste et peintre, il travaille dès 1946 pour Vogue en tant que photographe de mode et est à l’origine de bon nombre de leurs couvertures. Dans ces photos, il capte le raffinement BCBG des mannequins des années 50 ainsi que les créations audacieuses de grands couturiers comme Balenciaga ou Schiaparelli. Outres ses photos de mode, dans lesquelles on repère déjà son goût du décor et des éclairages, Penn est l’auteur de nombreux portraits dont des célébrités de la culture et du spectacle comme Dali, Hitchcock, Capote ou Bacon.
The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation
Photographe esthète et intuitif, qui privilégie dans son travail le noir et blanc, Penn se profile comme une sorte d’explorateur tranquille des tendances de la mode et de la vie de ceux que l’on appelle « les petites gens ». La rétrospective du Grand Palais nous fait découvrir ce dernier aspect - moins connu - de son œuvre, qui s’exprime notamment dans sa saisissante série des petits métiers. Au début des années 1950, en France, en Angleterre et aux Etats-Unis, l’artiste entreprit méticuleusement cette série, permettant de découvrir divers petits métiers (boucher, boulanger, conducteur de train…) A la fois documentaire et humoristique, cette série nous renseigne sur la façon de faire poser de Penn dans un style à la fois minimaliste et recherché.
Parmi les travaux de Penn les plus curieux figure sans doute sa série sur les mégots, réalisée en 1972. Les résidus de tabac y sont photographiés en gros plan et présentés sur des tirages grand format au platinium. Des mannequins glamour des années 50 aux Hell’s Angels de San Francisco en passant par les Touareg du Maroc et les Enga de Nouvelle-Guinée, l’appareil magique de Penn aura subtilement capté ce sens merveilleux du monde, passant judicieusement du plus futile au plus sérieux, avec ce bon style imprégné par une permanence : simple, élégant, toujours mystérieux !
Expo Irving Penn
Grand Palais, galeries nationales (entrée Clemenceau)
3, avenue du Général Eisenhower
Paris 8e
horaires : du jeudi au lundi de 10 h à 20 h, mercredi de 10 h à 22 h
jusqu’au 29 janvier 2017
Irving Penn
Salvador Dali, New York, 1947, épreuve gélatino-argentique, 23,8 x 19,7 cmThe Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation
Photographe esthète et intuitif, qui privilégie dans son travail le noir et blanc, Penn se profile comme une sorte d’explorateur tranquille des tendances de la mode et de la vie de ceux que l’on appelle « les petites gens ». La rétrospective du Grand Palais nous fait découvrir ce dernier aspect - moins connu - de son œuvre, qui s’exprime notamment dans sa saisissante série des petits métiers. Au début des années 1950, en France, en Angleterre et aux Etats-Unis, l’artiste entreprit méticuleusement cette série, permettant de découvrir divers petits métiers (boucher, boulanger, conducteur de train…) A la fois documentaire et humoristique, cette série nous renseigne sur la façon de faire poser de Penn dans un style à la fois minimaliste et recherché.
Irving Penn
Girl Drinking (Mary Jane Russell) [Jeune fille buvant] (Mary Jane Russell)
New York, 1949, épreuve au platine-palladium, 1977, 52,1 x 48,9 cm
The Irving Penn Foundation © Condé Nast
Dans cette expo fleuve, on signalera également dans l’expo son autre série intitulée Cuzco (1948) où il fait poser les habitants de la cité andine. Un sens psychologique et la forte « expressivité » des habitants revêtus de leurs simples vêtement caractérise ce lot de photos. Plus tardivement, à bord d’un studio itinérant, Penn fit d’autres portraits tout aussi réussis de villageois du Dahomey (ex-Bénin) et de Nouvelle-Guinée, captant à la fois l’éphémère quotidien et l’empreinte de la tradition à travers - entre autres - les scarifications. Nature morte, portrait, nu…, inlassablement, pendant sept décennies, cet artiste majeur, dont la technique s’inspira de la peinture, aura su nous étonner. « N’importe quelle œuvre de Penn, dans n’importe quel domaine, manifeste une exigence esthétique incontournable. Il savait qu’il était un très grand artiste, il en était fier. En même temps, il ne supportait pas le moindre mépris pour le monde commercial. » note subtilement Peter Galassi à propos de l'oeuvre et de l'homme.
Irving Penn
After-Dinner Games [Jeux pour après-dîner],
New York, 1947, dye transfer, 1985, 56,5 x 46 cm
The Metropolitan Museum of Art, New York, Promised Gift of The Irving Penn Foundation © Condé Nast
Irving Penn
Fishmonger [Poissonnier], Londres, 1950, épreuve au platine-palladium, 1976
50,2 x 37,8 cm The Metropolitan Museum of Art, New York,Purchase, The Lauder Foundation and The Irving Penn Foundation Gifts, 2014 (2014.268.20), © Condé Nast (Br.)
Grand Palais, galeries nationales (entrée Clemenceau)
3, avenue du Général Eisenhower
Paris 8e
horaires : du jeudi au lundi de 10 h à 20 h, mercredi de 10 h à 22 h
jusqu’au 29 janvier 2017
Irving Penn
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