Paysages de Camargue, nus de la mer, tauromachie, gitans ou enfants déguisés en saltimbanques… A travers certains thèmes clés du photographe récemment disparu, le Grand Palais rend hommage à l’exceptionnel talent de Lucien Clergue (1934-2014).
Au-delà de leur réalisme poétique et de leur beauté stylisée, les photos noir et blanc du célèbre Arlésien nous enveloppent d’une mélancolie indéfinissable.
Lucien Clergue, La Grande Parade, Arles, 1955
tirage vintage 49,7 x 39,5 cm © Atelier Lucien Clergue
Lucien Clergue, Nu de la mer, Camargue, 1956
tirage moderne argentique 60 x 50 cm © Atelier Lucien Clergue
Au début des années 50, Clergue fit la rencontre décisive de Picasso et de Cocteau. Egalement, dans son cercle amical figuraient Manitas de Plata, Saint-John Perse ou Tournier - avec qui il fonda en 1968 le célèbre festival international de photographie d’Arles. Au Grand Palais, l’on découvrira ses premiers nus dans les vagues, enveloppés comme dans un décor mythologique. Dans un autre genre, l’on signalera sa série d’animaux à la poésie mortifère ; comme fossilisés, ils nous interrogent sur le côté éphémère de la vie et sa traçabilité.
Lucien Clergue, Raie échouée (détail), Camargue, 1965
tirage vintage 49,6 x 60 cm © Atelier Lucien Clergue © Succession Picasso 2015
Egalement, l’on signalera la célèbre série sur les gitans. A une époque où ce n’était guère à la mode, Clergue tenta de capter l’essence de l’identité gitane à travers leurs visages et leurs fêtes. L’on notera aussi la théâtralité un peu baroque qui se dégage des photos d’enfants déguisés en saltimbanques, rappelant un peu l’univers pictural du cirque, cher à Picasso. Au final, une très belle exposition qui laisse percer la sensualité mélancolique qui imprègne tant les photos de Clergue !
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