Cinquième opus du multiinstrumentaliste néerlandais Christiaan Bruin, Days Of Summer Gone pourrait idéalement prendre place par sa limpidité mélodique entre le progressif classique suédois Anglagard et le célèbre Rock Bottom de Robert Wyatt, par son climat arty et mélancolique. Juste un an après Snow Stories (2012), Bruin, sous son surnom Chris, sort un nouveau disque plutôt ambitieux.
S’écartant du climat musical du précédent CD, qui mêlait rock prog et sonorités 60’, Chris retourne à des sonorités 70’, proposant un disque essentiellement acoustique. Days Of Summer Gone - qui s’étale généreusement avec six titres sur une heure - propose une musique délicate et chatoyante, surfant entre musique classique avant-gardiste et compositions mélodiques style Canterbury.
Christiaan Bruin
L’on songe à Caravan et au chant clair et voilé de Richard Sinclair, assez proche de celui de Bruin, qui outre le chant officie à la basse, au piano et aux percussions. Aves ses accents de musique symphonique et ses tonalités de jazz expérimental Days Of Summer Gone nous entraîne dans un climat artistique assez plaisant : le curieux « Heliphobia », qui mêle pop prog symphonique style Camel/Caravan/Genesis à des accents ravéliens ; le floydien « Days Of Summer Gone », mix curieux de pop space, de néojazz et de prog symphonique ou encore « Out In The Night », titre aux mélodiques envolées arty. Au final, ce Days Of Summer Gone, qui surfe joliment entre musique classique et rock progressif, se profile comme un disque agréable.
Chris, Days Of Summer Gone, Progress Records, Suède, 2013
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