Blog de Phaco ?
C'est un blog culturel généraliste qui paraît tous les lundis depuis 2011. Vous y trouverez des chroniques dans les domaines suivants : Livres, Théâtre, Cinéma, Musique, Arts, Architecture, Patrimoine/Tourisme.
Excellente lecture !
(Thierry de Fages)
Six ans après Habitat,
Man on fire sort un 4e opus intitulé Chrysalis. Ces
Américains d’Atlanta, rassemblés autour de Jeff
Hodges (chant, claviers, batterie) et
Eric Sands (basse, guitare)
zigzaguent musicalement entre soul, jazz et rock, avec une touche prog/world music. La formation comprend également une chanteuse
(Elise Testone) au timbre soul
persuasif et un trompettiste (Cameron
Harder Handel), dont le style acid jazz rappelle agréablement Erik Truffaz. D‘emblée, la variété des
climats sur Chrysalis nous surprend. Musicalement, la production,
très léchée, s’oriente vers des sonorités eighties (Japan, Gabriel, Bowie) comme sur « The Projectionist ».
Les rythmes électro de « Tear Gas » font songer aux Talking Heads. Mais la musique de Man on fire dégage une
véritable personnalité. Sa séduction repose simultanément sur une puissante
section rythmique souvent funky, l’habile alternance de la voix rocailleuse de Hodges et du timbre mélodique de Testone, sur des nappes puissantes de synthés et des parties de guitare space/jazz
(façon Fripp ou Gilmour).
Man on fire
« Repeat
it » propose un titre
technoïde prenant ; le très soul Monotown « In a
sense » est propulsé à la fois par un hypnotique crescendo basse/batterie et un raffinement orchestral. « A (Post-Apocalyptic) Bedtime Story » nous charme avec ses synthés
changeants et ses percussions world. L’opus séduit justement par cette fluidité
entre parties instrumentales et harmonies vocales, comme dans
« Gravity », mélodique ballade pop rock. « Chrysalis », le
titre le plus ambitieux avec ses 4 parties, est peut-être le meilleur exemple des
performances musicales de Man on fire, aussià l’aise dans les
sonorités acoustiques (piano/trompette) qu’électriques (guitare, batterie),
offrant cette alchimie magique, quelque part entre art rock et acid jazz.
Man on fire a ce
talent rare de bien assaisonner les plats avec des ingrédients connus. Avec l’excellent
Chrysalis, il le fait avec un grand
style qui n’appartient qu’à lui.
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