Beoga est un groupe originaire d’Irlande du Nord, que l’on peut situer musicalement entre Lunasa et Solas. How to tune a fish, leur quatrième opus, offre un agréable mix de folk américain et de musique traditionnelle irlandaise. Ce quintet, friand de reels ou jigs et très populaire dans l’univers celtique, possède un délicat son épuré.
Beoga s’inscrit élégamment dans ce style trad à la fois rustique et dansant où piano, accordéon, et percussions ont la part belle. La formation se distingue par un duo d’accordéonistes chevronnés et a comme atout une chanteuse violoniste - Niamh Dunne -, au timbre à la fois expressif et voilé.
Composé de 12 titres, How to tune a fish compte des titres chantés en anglais et de courts instrumentaux . « How to tune a fish » propose un agréable crescendo accordéon/bodhran, zigzaguant astucieusement entre rythmes de tango argentin et de polka. Ce premier morceau alerte reflète l’esprit général du disque [Beoga « plein d’entrain » en gaélique.] Quant à « Sticky Bun Slides », très proche d’un Solas ou d’un Flook, c’est une mélodie accrocheuse avec de virevoltants roulements percussifs et de légères souffleries d’accordéons. (Brian Finnegan, du groupe Flook, joue d’ailleurs de la flûte sur plusieurs titres.)
Beoga
Certains critiques à propos de Beoga parlent ouvertement de new wave trad. Assurément, Beoga s’y entend pour émailler son univers trad de petites surprises comme sur ce How to tune a fish : l’entraînant crescendo accordéon/flûte/bodhran tournoyant sur fond de hip-hop (« 12 Minute 5 ») ; le classieux mix irish trad/bossa-nova (« Humours of Taupo ») ou encore les habiles circonvolutions jazz funky (« Back in the Lab »). Cependant, sur l’ensemble, ce How to tune a fish paraît plutôt prévisible et guère novateur. « Home Cookin’ », une reprise du bassiste Richard Danko (The Band) et « Woman of No Place », interprétée par Niamh Dunne, sont des folk songs bluesy tout à fait honorables mais un peu datées. Contrairement à des groupes comme Kila, Lenahan ou The indulgers, Beoga n’excelle guère dans l’innovation. En revanche, leurs membres savent parfaitement offrir à leur public une musique à la fois simple, légère et subtile, aux sonorités caressantes, proches par exemple de celles d’un Flook. Avec How to tune a fish, Beoga confirme son ancrage réussi dans la musique trad irlandaise contemporaine et s’affiche comme un très honorable héritier du géant celte Solas.
Beoga s’inscrit élégamment dans ce style trad à la fois rustique et dansant où piano, accordéon, et percussions ont la part belle. La formation se distingue par un duo d’accordéonistes chevronnés et a comme atout une chanteuse violoniste - Niamh Dunne -, au timbre à la fois expressif et voilé.
Composé de 12 titres, How to tune a fish compte des titres chantés en anglais et de courts instrumentaux . « How to tune a fish » propose un agréable crescendo accordéon/bodhran, zigzaguant astucieusement entre rythmes de tango argentin et de polka. Ce premier morceau alerte reflète l’esprit général du disque [Beoga « plein d’entrain » en gaélique.] Quant à « Sticky Bun Slides », très proche d’un Solas ou d’un Flook, c’est une mélodie accrocheuse avec de virevoltants roulements percussifs et de légères souffleries d’accordéons. (Brian Finnegan, du groupe Flook, joue d’ailleurs de la flûte sur plusieurs titres.)
Beoga
Certains critiques à propos de Beoga parlent ouvertement de new wave trad. Assurément, Beoga s’y entend pour émailler son univers trad de petites surprises comme sur ce How to tune a fish : l’entraînant crescendo accordéon/flûte/bodhran tournoyant sur fond de hip-hop (« 12 Minute 5 ») ; le classieux mix irish trad/bossa-nova (« Humours of Taupo ») ou encore les habiles circonvolutions jazz funky (« Back in the Lab »). Cependant, sur l’ensemble, ce How to tune a fish paraît plutôt prévisible et guère novateur. « Home Cookin’ », une reprise du bassiste Richard Danko (The Band) et « Woman of No Place », interprétée par Niamh Dunne, sont des folk songs bluesy tout à fait honorables mais un peu datées. Contrairement à des groupes comme Kila, Lenahan ou The indulgers, Beoga n’excelle guère dans l’innovation. En revanche, leurs membres savent parfaitement offrir à leur public une musique à la fois simple, légère et subtile, aux sonorités caressantes, proches par exemple de celles d’un Flook. Avec How to tune a fish, Beoga confirme son ancrage réussi dans la musique trad irlandaise contemporaine et s’affiche comme un très honorable héritier du géant celte Solas.
BEOGA
How to tune a fish, Compass records, USA, 2011
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