Juste deux ans après The Regal Bastard Nad Sylvan sort Spiritus Mundi, un opus ambitieux surfant entre folk vintage et climats rock progressif.
Au sein de la planète musicale Prog Nad Sylvan bénéficie d’une estime artistique bien méritée. Que ce soit en solo [Spiritus Mundi est son 4e CD] ou sous la forme de multiples collaborations au sein de formations emblématiques (Agents of Mercy, Unifaum, Roine Stolt, The Flower Kings) le Suédois se distingue avant tout par son éclectisme musical, qui en fait une sorte de Peter Gabriel du rock progressif des années 2000.
Multi-instrumentiste chevronné, Sylvan se révèle par ailleurs un excellent chanteur au timbre chaud et lyrique, qui ne dédaigne pas de recourir à une certaine théâtralité dans des albums concept plutôt bien ficelés. Le sombre et flamboyant The Regal Bastard (2019) concluait la trilogie autour de l'histoire de The Vampirate. Avec Spiritus Mundi Nad Sylvan change d'univers proposant cette fois ci une rencontre avec l’œuvre romantique du poète William Butler Yates (1865-1939), le célèbre poète et dramaturge irlandais. Il le fait en collaboration étroite (textes/musique) avec Andrew Laitres, qui collaborait à l'opus précédent.
Avec ses délicatesses acoustiques de cordes l''album a parfois une consonance folk ( « The Fisherman », « The Stolen Child »). Certains titres peuvent à la fois rappeler Peter Gabriel, The Strawbs ou même Spirit ainsi le somptueux et surprenant « Sailing To Byzantium », qui nous ramène à la fois à la richesse mélodique du prog folk, de la pop arty et de la musique psychédélique des seventies. Quant à « The Second Coming », il nous oriente vers un agréable pop rock légèrement orchestré aux saveurs californiennes. L'on signalera aussi en bonus « You've Got To Find A Way » un titre typiquement West Coast à la The Eagles avec un nostalgique crescendo guitare/claviers/percussions. En conclusion Spiritus Mundi se profile une belle réussite. Dans une approche à la fois moderne et mélodique et aux lisières du prog Nad Sylvan poursuit son aventureux cheminement musical, parvenant encore une fois à nous étonner.
Comme à son habitude Sylvan s'est entouré pour Spiritus Mundi de brillants musiciens de la sphère prog. Tony Levin joue de la basse sur quatre morceaux et Jonas Reingold de The Flower Kings sur un. Le groupe de prog suédois de Rainer Stolt a également prêté le batteur Mirkko De Maio, mis à la disposition de Sylvan pour la réalisation de Spiritus Mundi. Steve Hackett fait une apparition, jouant de la guitare à 12 cordes sur le morceau bonus, « To a Child Dancing in the Wind ». Pour cette célébration des poèmes de Yates Sylvan a choisi comme à son habitude un environnement instrumental riche et mélodique mais sachant éviter les excès parfois emphatiques de ses précédents opus.
Avec ses délicatesses acoustiques de cordes l''album a parfois une consonance folk ( « The Fisherman », « The Stolen Child »). Certains titres peuvent à la fois rappeler Peter Gabriel, The Strawbs ou même Spirit ainsi le somptueux et surprenant « Sailing To Byzantium », qui nous ramène à la fois à la richesse mélodique du prog folk, de la pop arty et de la musique psychédélique des seventies. Quant à « The Second Coming », il nous oriente vers un agréable pop rock légèrement orchestré aux saveurs californiennes. L'on signalera aussi en bonus « You've Got To Find A Way » un titre typiquement West Coast à la The Eagles avec un nostalgique crescendo guitare/claviers/percussions. En conclusion Spiritus Mundi se profile une belle réussite. Dans une approche à la fois moderne et mélodique et aux lisières du prog Nad Sylvan poursuit son aventureux cheminement musical, parvenant encore une fois à nous étonner.
Nad Sylvan, Spiritus Mundi, Inside Out Music, Suède, 2021
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