Figure emblématique de la scène celtique Karan Casey sort un 7e opus solo intitulé Hieroglyphs That Tell the Tale.
Comme Karen Matheson du groupe Capercaillie ou la Canadienne Loreena Mc Kennitt la chanteuse irlandaise fait partie des personnalités féminines incontournables de l’univers folk/celtic. Cette riche carrière artistique l’a menée de ses débuts au sein du groupe américain Solas à ses disques en solo en passant par des projets multiples avec The Dubliners, Lunasa, John Doyle (Solas, Usher’s Island)… Comme dans bon nombre de ses précédents opus ce CD de 10 titres compte des reprises. Comme à l’accoutumée, on remarque la qualité des arrangements toujours ouverts aux sonorités contemporaines, un choix judicieux puisant dans le répertoire trad et l’osmose entre une instrumentation diversifiée et la voix mélodique de Casey. (On signalera aussi la qualité des artistes invités sur Hieroglyphs That Tell the Tale comme Pauline Scanlon, Niamh Dunne ou Karen Matheson. Beaucoup des textes/reprises abordent des thèmes sociaux ou humanistes, comme les mélancoliques « Down in the Glen » sur le soulèvement irlandais de 1916 ou « I’m Still Standing Here », chanson sur l’identité féminine de Janis Ian. Hieroglyphs That Tell the Tale est un disque particulièrement bien ficelé avec beaucoup de feeling, de rythme et de sonorités trad, ce qui en fait son principal charme. L’on signalera entre autres la reprise trépidante de « Hollis Brown » (Bob Dylan), en partie orchestrée et aux accents cajun. L’on découvrira d’autres sonorités aventureuses et chatoyantes sur fond d’instruments traditionnels et exotiques sur des morceaux comme « Sixteen Come Next Sunday » ou « Doll in Cash’s Window come ». Des titres comme « Hold On » ou « Man of God » exercent la même séduction, ici dans un registre aux accents jazzy New Orleans avec des cuivres légers et une nonchalance bluesy. A juste titre la critique anglo-saxonne a salué cet opus comme le plus réussi du parcours artistique de Karan Casey.
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