Dans La lumière est à moi et autres nouvelles, Gilles Paris évoque le tourbillon de l’enfance et les premiers émois… A travers ses personnages juvéniles inscrits dans des situations conflictuelles l’auteur d’Autobiographie d’une courgette interroge leur désir de grandir et leur lumineuse aspiration à la permanence.
A la fois légers et tourmentés, tendres et cruellement incisifs, les romans de Gilles Paris [Au pays des kangourous (2012), L’Eté des lucioles (2014)] interpellent avant tout par une certaine simplicité de ton, la finesse descriptive des personnages, un humour bon enfant ainsi qu’une inspiration parfois lyrique, souvent orientée vers la nature. Après l’excellent roman Le Vertige des falaises (2017) l’auteur nous revient avec ce recueil de 19 courtes nouvelles, toujours dans ce style caractéristique, limpide et nostalgique avec phrases courtes. (Subtilement, l'auteur investit le champ psychologique mais sur le mode intuitif et poétique.) L’on est entraînés dans des histoires courtes - qui se déroulent des mers éoliennes à Paris en passant par Stromboli ou Lausanne - de parcours cabossés, ceux des Brune, Anton et autres Ben. Délicatement ciselée, chacune de ces nouvelles s’attache à décrire à la fois l’impétuosité des sentiments mais aussi le trouble et la difficulté des jeunes protagonistes à vivre parmi leur entourage.
Gilles Paris
© Didier Gaillard-Hohlweg
Gilles Paris, La lumière est à moi et autres nouvelles, éditions Gallimard, collection «Haute enfance», 198 pages, 2018
ier Gaillard-Hohlweg
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