Au domaine de Chantilly l’on peut découvrir l’expo
Peindre les courses - Stubbs, Géricault, Degas, vibrant hommage aux sports équestres et symbole de la modernité picturale des années 1760 à la fin du XIXe siècle.
Le thème des courses de chevaux est assez confidentiel. A travers environ 80 œuvres (peintures, dessins, sculptures, photographies et films), l’expo vulgarise ce thème particulier, nous présentant les artistes phares qui ont révolutionné la représentation du cheval. Egalement, elle nous montre que certains de ces artistes ont été visionnaires, sachant reproduire dans leurs œuvres la sensation - si moderne - du mouvement, comme le fit
Théodore Géricault (1791-1824), notamment dans « Le derby de 1821 à Epsom » tableau majeur de 1821.
George Stubbs (1724-1806), Gimcrack with John Pratt up, on Newmarket Heath, 1795,
Huile sur toile, 100 x 124 cm.
Influencé par son séjour anglais, ce dernier y peint des chevaux saisis dans un « galop volant », paraissant, comme par magie, en lévitation. Articulée autour de trois personnalités artistiques phares -
Stubbs, Géricault, Degas -, l’expo - située dans la salle du Jeu de Paume du domaine - s’attache à souligner l’importance du thème des courses entre l’Angleterre et la France au tournant du XIXe siècle ainsi que les sources d’inspiration de ces peintres. L’expo débute par les œuvres de
George Stubbs (1724-1806), peintre anglais majeur mais méconnu.
© RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau
Théodore Géricault, Course de chevaux dit Le Derby de 1821 à Epsom, Paris, Musée du Louvre.
On y voit ses portraits de chevaux, des scènes de galop mais aussi des dessins anatomiques. Puis, l’on découvre une vingtaine d’œuvres de
Géricault, peintre et cavalier passionné, qui développa abondamment - avec une coloration nouvelle - le thème des courses de chevaux. Deux artistes majeurs,
Edouard Manet (1832-1883) et
Edgar Degas (1834-1917) interprètent d’une manière picturale toute personnelle leur passion pour l’univers des chevaux et des jockeys.
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski
Edgar Degas (1834-1917), Le défilé, Huile sur toile, 1866-68, 46 x 61 cm.
Le premier semble surtout fasciné par la course elle-même et son spectacle fascinant en live. Quant au second, il paraît surtout intéressé à retranscrire les préparatifs de la course, et ses tableaux sont plus distanciés que ceux de
Manet. Au fil de cette très intéressante expo, par ailleurs bien conçue, l’on découvre - toujours sur le même fil conducteur de prouesses hippiques et autres grâces chevalines - artistes célèbres (
Henri de Toulouse-Lautrec,
Gustave Moreau) et peintres plus confidentiels (
Etienne-Jules Marey,
Ead Weard,
Jacques Bercaux).
Expo
Peindre les courses - Stubbs, Géricault, Degas
Salle du Jeu de Paume - Domaine de Chantilly
7, rue du Connétable
60500 Chantilly
horaires : tous les jours de 10 h à 18 h
jusqu'au 14 octobre 2018
© The Fitzwilliam Museum, Cambridge
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