lundi 18 septembre 2017

Expo Hubert Robert et la fabrique des jardins


vue du château de La Roche-Guyon et du donjon 


Au château de La Roche-Guyon (Val-d’Oise), l’expo Hubert Robert et la fabrique des jardins met en pleine lumière le lien entre l’œuvre du célèbre peintre paysagiste Hubert Robert (1733-1808) et la mode au XVIIIe siècle des ruines, monuments et mémoriaux pour jardins.

Qui n’a pas entraperçu dans un musée au moins une fois dans sa vie un tableau de Hubert Robert, reconnaissable entre tous avec ses lieux oniriques de ruines, ses caprices architecturaux et ses personnages de petite taille ?

Les cascatelles de Tivoli, Hubert Robert, huile sur toile, Petit Palais,
 Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris.

L’expo du château de La Roche-Guyon est la première consacrée au travail de l’artiste pour l’aménagement de parcs paysagers. Elle rassemble près de 80 œuvres : peintures, dessins, gravures et maquettes. Issues de collections publiques et privées, certaines d’entre elles n’ont jamais été exposées. Egalement, on peut y voir des recueils de gravures du XIXe siècle et les récentes photographies de Catherine Pachowski, offrant un regard contemporain sur les fabriques (*) ou les sites encore existants conçus par Robert.

Vue du château de La Roche-Guyon, Hubert Robert, dessin à la pierre noire, Collection particulière.

Diversifiée et plaisante, l’expo du château de La Roche-Guyon met donc en exergue le rôle majeur au XVIIIe siècle de Robert dans la composition des paysages et l’invention de ruines et monuments symboliques pour les jardins. Que ce soit dans les somptueux parcs de Méréville, Betz, Rambouillet ou dans celui prestigieux de Versailles, où il transforma à l’été 1777 le Bosquet des Bains d’Apollon, cet homme des Lumières et ami de Fragonard et de Vigée-Lebrun a laissé un peu partout des traces de son travail raffiné, notamment dans le mystérieux jardin paysager, dit « le Jardin anglais » aux alentours immédiats du château.

La grotte de la laiterie, Méréville, 2016
© Catherine Pachowski.

Quoique sauvage et actuellement en état de réhabilitation, on peut y découvrir entre autres une cascade artificielle de 22 mètres de hauteur et de nombreuses grottes incrustées de coquillages. On a d’ailleurs pu établir récemment que le vrai-faux portail néogrec permettant d’accéder au donjon par l’extérieur était de la composition de Robert. Signalons que l’expo est l’occasion de parcourir [billet couplé] le labyrinthique donjon, de voir de curieux pigeonniers et des chapelles troglodytes, et au sommet du donjon de découvrir une impressionnante vue panoramique sur la vallée de la Seine.

vue du donjon sur la Seine et le jardin potager de La Roche-Guyon 

 A propos de ce prolifique et novateur artiste, Gabriel Wick, commissaire de l’expo, écrit dans le Catalogue  : « Il [Hubert Robert] semble avoir agi comme un directeur artistique, oeuvrant à l’aménagement des jardins en dépassant les frontières de son métier initial de ‘peintre d’architecture’ […] »

 (*) Fabrique (définition) : petit temple, ruine ou autre construction de fantaisie servant à l'ornementation d'un jardin (particulièrement à l'anglaise), d'un parc paysager. 

Expo Hubert Robert et la fabrique des jardins
Château de la Roche-Guyon
1, rue de l’Audience
 La Roche-Guyon (Val-d'Oise)
horaires jusqu’au 29 octobre 2017 : ouvert du lundi au vendredi de 10 h à 18 h et les week-ends et jours fériés de 10 h à 19 h
horaires du 30 octobre au 26 novembre 2017 : ouvert tous les jours de 10 h à 17 h

A signaler :
Visites guidées du « Jardin anglais » proposées au public tous les dimanches, de septembre à fin novembre

Le Temple rond, Jeurre, 2016
© Catherine Pachowski.











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