lundi 12 octobre 2015

Upside Down World, le nouvel opus de Doris Brendel and Lee Dunham


Marqué par l’éclectisme musical et un climat orienté rock progressif, Upside Down World est un opus aussi subtil que savoureux. Trois ans après Not Utopia (2012), ce CD est le fruit du duo musical entre la chanteuse londonienne Doris Brendel et le multi-instrumentiste Lee Dunham.


Depuis deux décennies, au sein de The Violet Hour puis en solo, la fille du compositeur classique Alfred Brendel creuse avec talent son sillon entre univers prog et pop. Dotée d’une voix rauque aux accents bluesy, c’est également une auteure-compositrice originale. Même si le phénomène n’est pas nouveau, le rock mélodique compte de nombreux vocalistes féminins. Et des groupes comme Panic Room, Karnataka, Magenta ou Mostly Autumn incarnent assez bien cette orientation musicale relativement récente.

Doris Brendel and Lee Dunham - Upside Down World

Figure emblématique, Doris Brendel est une chanteuse réputée dans le milieu prog anglais, ouvrant souvent en concert pour des formations du classic rock comme Wishbone Ash ou Marillion. Comptant 9 chansons, Upside Down World alterne entre titres rock (« The Devil Closed the Door on Me », « Slap Me and You Die ») et ballades atmosphériques (« Adored », « « Still Running »). Le 1er titre « The Devil Closed the Door on Me » se révèle persuasif. L’on peut y entendre une rythmique style AC/DC, des riffs bluesy et la caractéristique voix - un peu éraillée - de Brendel, quelque part entre Janis Joplin et Bonnie Tyler. Quant à « Slap Me and You Die », il rappelle agréablement Rainbow par l’agileté des guitares. « A Little Act of Defiance » intrigue : le morceau est propulsé par des envolées classiques (piano et violon) à la Kate Bush, des vocalises grunge et une rythmique capricieuse. Titre aux sonorités orientales et pop, « Tumbling Away » sonne peut-être un peu trop commercial.       « Accessorise » propose une autre ambiance, renvoyant l’auditeur aux eighties avec d’hybrides sonorités électriques New Wave/Power-pop style Garbage. Quant à « Adored », c’est une ballade classieuse lorgnant vers Tori Amos avec des parties acoustiques folk pouvant rappeler les premiers Led Zeppelin. Morceau à la surprenante construction musicale, le malicieux « Life is a Mushroom » est certainement le titre le plus expérimental de l’opus. Orienté vers des rivages reggae et zouk, il s’articule autour des parties vocales - subtilement désarticulées - de Brendel et Dunham, le tout sur fond de funky psychedelic. Pétillant, varié et souvent surprenant, Upside Down World est un disque au final fort plaisant !



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