Entre film expérimental (nombreuses scènes de reconstitution) et documentaire riche en archives, Ettore Scola ressuscite la figure de son mentor et ami, célèbre pour son esthétique baroque, sociale et poétique. Comme dans un puzzle familial - les deux petits-fils de Scola jouent d’ailleurs les rôles des deux cinéastes dans leur jeunesse -, l’auteur de La Nuit de Varennes évoque sur le mode intimiste le réalisateur de La Strada.
Qu’il est étrange de s’appeler Federico
L’image de Qu’il est étrange de s’appeler Federico se profile à la fois léchée, naturelle et informative. Comme surgissant d’un kaléidoscope, Fellini nous apparaît multiface au détour de conversations reconstituées ou archivées : dessinateur farceur de revue satirique, créateur débutant aux côtés de Lattuada ou Rossellini, visionnaire recréant le monde dans sa voiture ou encore ogre médiatique. Un des mérites du film est de laisser entrevoir cette sorte de tension permanente mais paisible se profilant autour de ce Fellini/Janus gorgé d'univers cinématographiques. Après une décennie silencieuse (Gente di Roma (2003), le nouveau film de l’auteur d’Affreux, sales et méchants offre à voir - à l’occasion des 20 ans de la disparition de Fellini - un attachant long métrage autour d’une figure paradoxalement illustre et méconnue.
Qu’il est étrange de s’appeler Federico, un film de Ettore Scola, Italie, 2013 - VOSTF
Avec Tommaso Lazotti, Maurizio De Santis, Giacommo Lazotti, Giulio Forges Davanzati
durée : 1 h 30
Qu’il est étrange de s’appeler Federico, un film de Ettore Scola, Italie, 2013 - VOSTF
Avec Tommaso Lazotti, Maurizio De Santis, Giacommo Lazotti, Giulio Forges Davanzati
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