Le Théâtre Le Splendid reprend Le cercle des illusionnistes, l'emblématique spectacle d'Alexis Michalik, nous conviant à rentrer dans l’univers romantique du Paris étrange du XIXe siècle, celui des magiciens, des illusionnistes et des créateurs d'automates.La pièce évoque aussi les premiers émois cinématographiques de la Belle Epoque avec comme toile de fond l’errance artistique et la découverte - initiatique - du monde des images. Le metteur en scène Alexis Michalik entraîne le spectateur dans les méandres de ce récit fleuve aventureux où s’entrecroisent les figures historiques de Robert Houdin (1805-1871), célèbre magicien, horloger et créateur d’automates, de Georges Méliès (1861-1938), créateur marginal et inventeur inspiré du cinéma ainsi que celles anonymes de deux tourtereaux (Décembre et Avril), s’étant rencontrés dans un café à la suite d’un mystérieux sac volé dans le métro.
Le cercle des illusionnistes
Touffue et peuplée de personnages secondaires, l’action se profile pour une large part dans le théâtre d’illusions du boulevard des Italiens, lieu emblématique et chargé qui abrite les confidences de Houdin, de Méliès, de Décembre et d’Avril. Nourri par d’innombrables péripéties et allers-retours dans le temps, par le biais de l’enfance et de l’entrée dans le monde adulte des quatre personnages principaux, Le cercle des illusionnistes nous projette dans un tourbillon d’images. Costumes, lumières, vidéos et décors, tout concourt à rentrer dans un somptueux voyage à la lisière du Cinéma et de l’Histoire.
Le cercle des illusionnistes
Léchée, la scénographie renvoie à un univers de cirque ou du music-hall, avec l’aspect le plus littéraire et « baroque » que peut exprimer une jolie forme théâtrale. Au final un spectacle ambitieux avec cependant un texte parfois un peu trop prévisible avec des digressions souvent naïves et datées (les références à l’astronomie et à la destinée) et un agaçant traitement narratif qui, privilégiant à l’infini le fil de la causalité entre tous ces personnages, devient source de confusion et d’ennui.
Le cercle des illusionnistes
Les figures historiques auraient peut-être mérité un traitement plus personnalisé, moins orienté vers la métaphore philosophique. Reste une pièce de premier plan et vraiment inhabituelle qui enveloppe le spectateur d’un fort climat. La réflexion du Cercle des illusionnistes sur le mystère de l’image, son pouvoir de fascination (et de commercialisation) - ainsi que sa portée humoristique - est particulièrement aiguisée et l'on ne peut plus actuelle.
durée : 1 h 30
Le cercle des illusionnistes (reprise)
Texte et mise en scène : Alexis Michalik
Avec (en alternance) : Clotilde Daniault, Fannie Outeiro, Charline Paul, Elisa Ruschke, Constance Labbé, Déborah Krey, Joséphine Berry, Michel Derville, Michel Robbe, Arnaud Dupont, Guillaume Riant, Charles Cabon, Matthieu Hornuss, Frank Cicurel, Alexandre Blazy, Mathieu Métral, Adrien Cauchetier, Olivier Dote Doevi.Théâtre Le Splendid
48, rue du Faubourg Saint-Martin
Paris 10e
horaires : à 19 h du mardi au samedi, matinées le dimanche à 15 h
relâches : vendredi 15 octobre, mardi 26 et mercredi 27 octobre 2021
Le cercle des illusionnistes
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