lundi 27 juin 2022

Hyères-les-Palmiers 1850-1930 Architectures

 

Dans l'ouvrage Hyères-les-Palmiers 1850-1930 Architectures l'auteur et photographe  Thibault Moncorger propose une intéressante relecture  du  riche patrimoine architectural de la cité varoise.

Cette passionnante aventure architecturale commença dans les années 1910-1930 et  se poursuivit dans les années 1920-1930 entre régionalisme, Art Déco et avant-gardes. La villa Noailles est sans doute la plus célèbre des réalisations. Elle est l'oeuvre de l'architecte Robert Mallet-Stevens. Très fonctionnelle, caractérisée par des lignes horizontales, des murs blancs et des fenêtres en bandeaux, elle domine encore la ville d'Hyènes, attirant la curiosité des touristes avec son imbrication complexe de volumes cubiques. Exhaustif et doté d'une riche iconographie, l'ouvrage Hyères-les-Palmiers 1850-1930 Architectuures explore sous toutes les coutures cette épopée fabuleuse, de la naissance de la station climatique au XIXe siècle avec le début du tourisme hivernal  à la mutation aventureuse des divers quartiers  d'Hyères-les-Palmiers.  Au passage le livre à l'appui de belles photos et des commentaires éclairants nous propose un  intéressant parcours des villas les plus emblématiques de Hyères comme la villa Ker-André (1895, 6, boulevard Chateaubriand) de l'architecte Pierre Chapoulart ; la villa Léon-Antoinette (1868-70, 19, boulevard d'Orient) de l'architecte Léopold Bourrilhon ; la villa Barrini ( 10, rue de l'Ascension), bâtie pour le comte Semainville vers 1860.  Dans les années 1925-1930, la maison de couture Paquin fit construire plusieurs maisons pour y loger stylistes et mannequins, assurant une décentralisation de la firme auprès de la riche clientèle internationale résidant à Hyères. Ainsi, l'on peut encore voir à Hyères le charmant immeuble Les Treillages (1929) de l’architecte Marius Pons, L'on remarquera que la montée d’escalier y est agrémentée d’une belle ferronnerie Art déco en forme de drapé. Egalement, parmi les autres lieux emblématiques de Hyères, l'on signalera la Villa Le Castel (1900). Elle fut achetée en 1925 par Jeanne Paquin, qui entreprit sa transformation, notamment, en faisant construire une nouvelle aile par son architecture Marius Pons. A la mode en permanence avec sa vieille ville perchée sur la colline et ses avenues élégantes bordées de palmiers et des somptueux hôtels de la belle époque Yerres n'a pas seulement attiré les amateurs d'art et d'histoire. Des cinéastes de renom l' ont immortalisé comme Man Ray dans Les Mystères du château du Dé (1929) ou Agnès Varda dans L'une chante l'autre pas (1977.  Evoquant la popularité médiatique de la villa Noailles depuis des décennies Thibault Moncorger note : « Utilisée  pour des fêtes costumées, des tournages de films surréalistes et dadas, la villa marque d'une pierre blanche l'histoire de l'art et de l'architecture dans les années 1920 et elle capitalise toujours aujourd'hui l'intérêt culturel sur des activités contemporaines notamment liées au design, l'architecture, la danse et la mode. » (page 41, Hyères-les-Palmiers 1850-1930 Architectures). Au final un ouvrage passionnant et truffé d'informations qui  s'attache à faire ressortir l'essor artistique et architectural de cette atypique ville du Var !   

Hyères-les-Palmiers 1850-1930 Architectures, AAM Editions, 304 pages, cartonné sous jaquette, 2022

Textes, recherches et photographies de Thibault Moncorger, architecte diplômé d'Etat (HMONP), auteur et photographe 

Introduction de Charlotte Mus (historienne de l'architecture contemporaine) et de  Maurice Culot (historien, architecte et urbaniste) 


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