Les éditions Dilecta sortent une intéressante monographie de Pierre Moignard (né en 1961), peintre français majeur porté par un univers figuratif à la fois grinçant et mystérieux.Le travail de Pierre Moignard a été marqué, comme souvent, par plusieurs évolutions majeures. Les années 90 et ses premiers séjours aux Etats Unis permettent la découverte d’une nouvelle scène et d’autres paysages.
Les années 2000 marquent un second tournant avec la série des masques d’artistes. C’est également la décennie qui voit naître les séries Beach (2004) ou encore Le Marchand de Vegas (2009). Les années qui suivent sont le commencement d’un travail entre film et peinture, une façon pour lui de travailler par citation, par évocation et de discuter picturalement.
Animé d’une exigence farouche, année après année, Moignard a élargi, affiné son panthéon artistique : Guston, Titien, de Kooning, Goya, Picasso... «. Contre le flux à haut débit des images actuelles, il dresse les digues précaires de son imagerie grinçante. Aux apologues de la « glisse », aux chantres de la vague et du courant, il préfère l’humble héroïsme du castor, celui des bâtisseurs de châteaux de sable (…) au surgissement hirsute, en tout point opposées à l’oeuvre d’art-ruban à tout le mètre inépuisable », note le spécialiste de la peinture moderne et contemporaine Didier Ottinger dans la monographie qui lui est consacrée.
Pierre Moignard, avec des textes de Véronique Giroud, Catherine Grenier, Fabrice Hergott, Rodolphe Olcèse, Didier Ottinger, broché à rabats, langue (français-anglais), éditions Dilecta, 128 pages / 120 illustrations, 2021
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