Dans Nice promenade sentimentale Masséna Daniel Bedeau nous fait découvrir cette ville étonnante pleine de contrastes. Déjà auteur de livres sur Nice Daniel Bedeau nous guide dans cette ville qu'il connaît comme sa poche. Mis à part la Vieille-Ville, Nice s'est développée principalement du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle - ce qui lui donne son véritable cachet architectural, mélange à la fois d'élégance et d'une certaine fantaisie. On le sait peu, mais Nice a été dessinée par des urbanistes turinois. Ils en ont tracé les grands axes, et créé les places principales, comme Garibaldi, ou Masséna.
La Promenade du Paillon a été ouverte au public en octobre 2013. Elle recouvre entièrement le Paillon qui était le fleuve historique de la ville.
A propos de cette dernière l'auteur écrit ceci : « Bordée de très beaux immeubles de style néo-classique aux couleurs ocre-rouge montés sur portiques suivant le modèle turinois, Joseph Vernier a conçu cette place en la considérant comme la soeur jumelle de l'autre place de Nice, son aînée de plus de 60 ans, la place Garibaldi. » (page 11). A l'écart des livres traditionnels sur le patrimoine l'auteur nous propose une déambulation originale à travers ses quartiers variés, truffés de maisons typiques et d'étonnants ensembles architecturaux.
Eglise Russe de Nice.
Agrémenté de nombreuses photos cet ouvrage nous fait découvrir par exemple toute la variété d'hôtels et de belles demeures de la ville... Ainsi rien que dans la rue Gounod l'on signalera le bel hôtel Gounod (au n° 3), typique de la Belle Epoque avec ses détails floraux sur la façade, la Villa Gounod (au n° 15), avenante maison au style Art Nouveau ou encore une autre belle demeure ( (au n° 23) devenue hôtel. Cette dernière est chargée d'histoire : Anton Tchekhov y écrivit les Trois Soeurs et Lénine y séjourna en 1911. On signalera aussi la superbe Villa Kotschoubey, également appelée « Villa Thomson ».
Place Masséna
A la fois de style génois et par d'autres côtés copie d'un palais ukrainien, elle présente sur sa façade des colonnes corinthiennes. La Villa Kotschoubey abrite maintenant le Musée des Beaux-Arts Jules Chéret. Mais Nice c'est aussi ses monuments puissants et emblématiques. L'auteur les a incorporés naturellement à à sa promenade sentimentale : de l'imposante église russe de Nice, dont la construction dura 9 ans ! à l'Hôtel Negresco, projet complètement fou d'un musicien tzigane (Henri Negresco) né en 1868 à Bucarest en passant par la gare Nice-Ville ou l'immeuble Morabito, qui abritait le magasin très apprécié par les Niçois « A la Rivière ».
Daniel Bedeau, Nice promenade sentimentale Masséna, grand format, broché, Entreprendre éditions, collection « Nice promenade sentimentale », 124 pages, 2021
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