Avec The Triangle, opus orienté vers le gospel, la soul et le rhythm and blues, Lisa Mills rend hommage au fabuleux patrimoine musical du sud des Etats-Unis.
Sortant 6 ans après I’m changing The Triangle est le 6e opus de Lisa Mills, dont la voix rauque et mélodique rappelle parfois ses compatriotes Sari Schoor et Robin Mckelle - cette dernière vient d'ailleurs de sortir un excellent disque de reprises [CD Alterations (2020]. Originaire du Mississippi la chanteuse et guitariste Lisa Mills est une figure musicale familière du sud profond. Enfant, elle chantait déjà dans une église du Mississippi construite par ses grands-parents. Elle a commencé sa carrière discographique au début des années 2000. Pour ce nouvel opus de 14 titres (durée 50 mn) l’Américaine s’est entourée de musiciens chevronnés. The Triangle a été enregistré à Muscle Schoals (Alabama), à Memphis (Tennessee) et à Jackson (Mississippi). Loin d’être un simple exercice de style, comme c’est souvent le cas pour des disques de reprises, The Triangle dégage un feeling rare. D’emblée l’on constate l’audacieuse qualité instrumentale et le timbre inventif de Mills oscillant entre Janis Joplin, Brenda Lee et Etta James.
D’ailleurs la yankee reprend avec habileté « I’d Rather Go Blind », un des tubes d'Etta James, dans une version très swing où style big band et chant à la Joplin font mouche. Enregistré à l’origine par Little Richard au début des seventies « Greenwood Mississippi » est un autre titre plaisant que Mills nous propose dans une savoureuse mixture bluesy-rock sur fond de cuivres éruptifs, d'accords de guitare pétaradants et d’envolées d’orgues batifolantes. On signalera aussi d'intéressantes reprises sur un ton gospel des mélodies « That How Strong My Love Is » (Otis Redding) et de « Same Time Same Place », chanté un temps par Isaac Hayes (1942-2008), chanteur soul moins connu en France que Marvin Gaye.
Lisa Mills
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