Avec In Fabric Peter Strickland signe un thriller
horrifique plutôt prenant et bien ficelé sur fond de critique de l’industrie de
la mode et du culte du corps.
Pour son 4e long métrage le réalisateur britannique de Berberian Sound Studio (2012) et de The Duke of Burgundy (2015) nous plonge dans un univers morbide - non dénué d’humour grinçant - à travers une histoire suffisamment tordue pour figurer dans une anthologie des films d’horreur pas comme les autres. L’histoire s’articule autour d’une robe rouge entraînant la désolation chez ses propriétaires successifs.
Autour de ce vêtement dévastateur il y a une étrange boutique de prêt-à-porter (la Dentley & Soper’s) tenue par des personnages excentriques. On y retrouve Gwendoline Christie [la Brienne de Game of Thrones], dans un rôle de boutiquière barge et véreuse. Quant à Richard Bremmer, il interprète Mr Lundy, un vieux dégueulasse aux manières policées. Sa silhouette déglinguée et vampirique rappelle celle de Peter Cushing et de Christopher Lee. Par son ton délibérément décalé In Fabric rappelle l’excellent De jurk [La robe] (1996) d’Alex van Warmerdam, qui contait l’histoire d’une robe portant la poisse à ses multiples possesseurs, le tout sur fond d’univers morbide et fétichiste.
Quoique très différent du
moite et malicieux long métrage du
cinéaste néerlandais celui de Strickland n’en distille pas moins le même fort et savoureux climat d'irrationalité. Le scénario de
Strickland ne frappe pas immédiatement par son originalité. Mais par ses scènes cultes [celle de la robe rouge volante ou de la machine à laver explosive], son ton décalé et et une esthétique
léchée et rétro In Fabric se révèle surprenant. Le film est porté par de subtils décors, un raffinement des costumes et des maquillages sans oublier une musique space entêtante.
Avec ses mannequins dépareillés, ses personnages brumeux et son diabolique magasin l'atmosphère de In Fabric n’est pas sans évoquer celle des films de la Hammer. Outre De jurk In Fabric peut aussi par intermittences rappeler de bons classiques comme Suspira de Guadagnino, Le bal des vampires
de Polanski ou La petite boutique des horreurs d’OZ. Incorporant d’une
façon subtile à son conte d’horreur des personnages du quotidien (l’employée de banque modèle, le
réparateur timoré de machines à laver...) Peter Strickland avec In Fabric nous propose un
film aussi haletant que cocasse.
Pour son 4e long métrage le réalisateur britannique de Berberian Sound Studio (2012) et de The Duke of Burgundy (2015) nous plonge dans un univers morbide - non dénué d’humour grinçant - à travers une histoire suffisamment tordue pour figurer dans une anthologie des films d’horreur pas comme les autres. L’histoire s’articule autour d’une robe rouge entraînant la désolation chez ses propriétaires successifs.
In Fabric
Autour de ce vêtement dévastateur il y a une étrange boutique de prêt-à-porter (la Dentley & Soper’s) tenue par des personnages excentriques. On y retrouve Gwendoline Christie [la Brienne de Game of Thrones], dans un rôle de boutiquière barge et véreuse. Quant à Richard Bremmer, il interprète Mr Lundy, un vieux dégueulasse aux manières policées. Sa silhouette déglinguée et vampirique rappelle celle de Peter Cushing et de Christopher Lee. Par son ton délibérément décalé In Fabric rappelle l’excellent De jurk [La robe] (1996) d’Alex van Warmerdam, qui contait l’histoire d’une robe portant la poisse à ses multiples possesseurs, le tout sur fond d’univers morbide et fétichiste.
In Fabric
In Fabric
durée : 1 h 58
In Fabric, un film anglais de Peter Strickland, épouvante-horreur, thriller, Royaume Uni, 2019
Avec Marianne Jean-Baptiste, Gwendoline Christie, Fatma Mohamed, Hayley Squires, Julian Barratt
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