lundi 4 mars 2019

Expo Tissage Tressage... Quand la sculpture défile à Paris

Marinette Cueco, Caillou noir et galet blanc, 2018


Suite au succès de l’exposition "Tissage Tressage… quand la sculpture défile" à l’Isle-sur-la-Sorgue en 2018, la Fondation Villa Datris propose de dérouler le fil de l’histoire du tissage dans l’art contemporain à travers une sélection d’une quarantaine d’œuvres présentée dans son lieu parisien, l’Espace Monte-Christo.


Ce fil déroulé dans toutes les salles de la Villa poursuit son chemin jusqu’à Paris, présentant une trentaine d’artistes français et internationaux, des années 60 à nos jours, pour faire découvrir les nouvelles œuvres entrées dans la Collection, dans une scénographie de Jules Fourtine et Pauline Ruiz. La deuxième partie du XXe siècle a été le théâtre de l’émancipation de l’art textile qui entraîna la remise en cause de ses codes traditionnels. En devenant sculpture, le tissage et le tressage tendent à exprimer une autre vérité à la fois singulière et universelle, tout en s’entremêlant à de grands courants de pensée comme le structuralisme ou le féminisme. Sont présentées dans ce registre à la Villa Datris des œuvres de Sonia Delaunay, Christian Jaccard, Sheila Hicks, Pierre Daquin, Patrick Saytour et Judy Tadman.

Edith Meusnier, En oblique, 2018. Bolduc et bambous, dimensions variables

L’espace voisin et le patio adjacent sont offerts aux œuvres de Marinette Cueco, cueilleuse d’herbes sauvages dont elle est experte en botanique pour sélectionner et traiter les fibres à son gré, depuis plus de 50 ans de pratique en campagne, mais aussi dans les parcs et jardins parisiens où prolifèrent nombre de ses ressources végétales. Celles-ci, mises en fil et pelote, deviennent les fils d’Ariane arachnéens des compositions d’une dentellière hors cadre dont certaines, les plus denses et fines à la fois, viennent d’être créées pour l’Espace Monte-Christo. Elle offre au regard dans l’espace extérieur voisin sur 120 m² la grande installation Hivernages ! Pelotes et fagots, œuvre en cours depuis 1980. L’escalier, investi par les légers volumes colorés d’Edith Meusnier confrontant bambou et bolduc pour attraper la lumière dans une multitude de flux éphémères, entre souplesse et rigidité, mène aux œuvres des générations suivantes, qui bousculent nos repères par le détournement du motif, de l’échelle ou du matériau.

Laure Prouvost, The TV Mantelpiece, 2016. Tapisserie, étagère, céramique, écran télévision, sachets de thé, couteau, acrylique, peintures, pierre, vidéo, 140 x 238 x 20 cm

Menant à la salle finale de l’exposition, la librairie abrite une importante pièce réalisée en 2016 par un collectif de femmes du Burkinafaso à partir de sacs plastiques découpés et crochetés. Dans la pièce suivante, la Corde à nœuds de Lilian Bourgeat circonscrit l’espace intitulé “Tisser le monde” où se dresse un panorama international d’œuvres de toute natures et propositions. S’y côtoient la théâtrale dame en noir revêtue de sacs poubelle noués de Stephanie-Maï Hanu$, le somptueux voile métallique accroché à une branche d’Antonella Zazzera, puis les masques, suspensions, sculptures et installations, alternativement de Jacin Giordano, Cathryn Boch, Anne Lacouture, Chiharu Shiota, Rina Banerjee et Awena Cozannet, dont chacune révèle ou protège des histoires. 

Plastique, 250 x 30 cm

Menant à la salle finale de l’exposition, la librairie abrite une importante pièce réalisée en 2016 par un collectif de femmes du Burkinafaso à partir de sacs plastiques découpés et crochetés. Dans la pièce suivante, la Corde à nœuds de Lilian Bourgeat circonscrit l’espace intitulé “Tisser le monde” où se dresse un panorama international d’œuvres de toute natures et propositions. S’y côtoient la théâtrale dame en noir revêtue de sacs poubelle noués de Stephanie-Maï Hanu$, le somptueux voile métallique accroché à une branche d’Antonella Zazzera, puis les masques, suspensions, sculptures et installations, alternativement de Jacin Giordano, Cathryn Boch, Anne Lacouture, Chiharu Shiota, Rina Banerjee et Awena Cozannet, dont chacune révèle ou protège des histoires. Au rez-de-chaussée, le second patio est investi par le jardin multi-matières Délivrance d’Yzo et l’immense pièce murale d’Amélie Giacomini et Laure Sellies réalisée en carbone tissé.

source : Villa Datris

Anne Lacouture, Onantsira, 201. Ecriture, fil, feutrine

Expo Tissage Tressage... Quand la sculpture défile à Paris
Fondation Villa Datris
9, rue Monte-Cristo
Paris 20e
Entrée libre

jusqu'au 29 juin 2019

Marinette Cueco, Tondo, 1992














































Marinette Cueco, Caillou noir et galet blanc, 2018

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