La symbolique des lieux et le thème de la disparition caractérisaient Memory Lane (2010), le premier long métrage de Hers. Le synopsis de Ce sentiment de l’été confirme les orientations thématiques du précédent : Au milieu de l’été, Sasha, 30 ans, décède soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent.
Ce sentiment de l’été
Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence, entre Berlin, Paris et New York. L’originalité du film tient sans doute à sa façon originale de traiter la problématique du deuil. Le personnage disparu (Sasha) n’apparaît d’ailleurs que brièvement au début. Dans ce film de « sensation » à la forme musicale avec ses boucles et rythmes particuliers, Hers semble davantage s’intéresser au travail du temps sur l’entourage d’une disparue qu’à décrire la souffrance elle-même du cercle familial et amical.
Subtilement, dans un périple qui mène Lawrence de Berlin à Paris puis à New York, le réalisateur met en scène son personnage parti à la trace de Zoé, privilégiant dans des scènes courtes la description de l’entourage (famille, amis). Evitant la dramatisation, le cinéaste malgré une narration un peu vague nous propose là une œuvre qui se démarque par une image léchée, le ton juste des personnages et une réflexion intéressante sur le travail du deuil. Egalement, le film est boosté par la stylisation du jeu lumineux des saisons et la beauté labyrinthique des villes, qui lui donne sa touche de poésie urbaine.
durée : 1 h 45
Ce sentiment de l’été, un film de Mikhaël Hers, France, 2015
Avec Anders Danielsen Lie (Lawrence), Judith Chemla (Zoé), Marie Rivière (Adélaïde), Féodor Atkine (Vladimir)
durée : 1 h 45
Ce sentiment de l’été, un film de Mikhaël Hers, France, 2015
Avec Anders Danielsen Lie (Lawrence), Judith Chemla (Zoé), Marie Rivière (Adélaïde), Féodor Atkine (Vladimir)
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