Premier long métrage de la réalisatrice américaine Eliza Hittman, It felt like love aborde les tourments de l’adolescence à travers le regard d’une jeune fille solitaire (Lila), traînant son spleen dans un quartier du sud de Brooklyn.
Résolument orienté vers l’univers psychologique de cette adolescente de 14 ans, ce film au rythme lent et imprégné d'esthétisme tente de refléter dans toute sa diversité les états d’âme de cette jeune fille, confrontée à un quotidien terne : la rencontre avec un petit voyou crâneur (Sammy), qui ne lui prête guère attention ; une amie cabotine (Chiara), qui lui raconte ses exploits sexuels ; un père absent et fataliste, un garçon approché par hasard (Patrick). Pour exorciser cette solitude, la jeune fille s’invente des histoires d’amour, la mettant en danger auprès de son entourage.
It felt like love
Film aux dialogues rares mais friand en ralentis, gros plans et images zoomées sur corps, It felt like love, par son ambitieux propos cinématographique, se profile comme un film intéressant. A travers ses plans flottants et sa lenteur calculée, l’on perçoit de façon juste la détresse silencieuse du personnage principal. It felt like love possède ce réalisme dur et social des tristesses urbaines cinématographiques. « D’un point de vue thématique, précise Eliza Hittman, le film étudie l’aveuglement, le processus de se mentir à soi-même et aux autres […] » Hélas, It felt like love, filmé comme un documentaire social, se révèle à la longue plutôt ennuyeux avec une absence de sens psychologique. Malgré ses qualités artistiques, le film laisse sur une impression mitigée avec une histoire trop « existentielle » et des personnages trop vagues.
durée : 1 h 22
durée : 1 h 22
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