Félix Ziem Constantinople, le caïque de la sultane, 1880 - 1890
Huile sur toile © Petit Palais / Roger-Viollet
Actuellement, l’on peut voir au Petit Palais une centaine d’œuvres (peintures, aquarelles et dessins) de Félix Ziem (1821-1911), artiste du XIXe siècle réputé pour ses paysages romantiques - aux ciels changeants - de Vénétie ou d’Orient. Les aquarelles et tableaux de Félix Ziem offrent une saisissante photographie de la peinture paysagère du siècle de Delacroix, maître auprès duquel Ziem débuta sa longue carrière.
L’œuvre de Ziem semble constamment se faufiler au gré des grands courants du siècle bourgeois : Ecole de Barbizon, romantisme, orientalisme, impressionnisme… Ainsi, ses ciels rappellent ceux de Turner ou Whistler ; sa vision de l’eau, Boudin ou Corot ; ses arbres, Daubigny ; ses portraits d’indigènes, ceux de Chassériau ou Delacroix… Quant à ses monuments, ils évoquent plutôt l’art pictural d’un Guardi ou Hubert Robert, artistes plus anciens. Grand voyageur et visiblement fasciné, comme les maîtres hollandais du XVIIe siècle et les impressionnistes par les somptueux caprices de la lumière, Ziem, qui est aussi aquarelliste, a peint abondamment la nature (eau, mer, végétation) la plantant tel un joyau insaisissable dans un décor raffiné ou sauvage.
Peintre infatigable de Constantinople et de Venise, admiré de l'esthète Théophile Gautier, Ziem écrit lyriquement - sans craindre le ridicule - dans son Journal daté du 18 novembre 1879 : « Beau ciel, lagunes polies et silencieuses où j’ai rêvé le beau ». Cet artiste prolifique - on estime sa production à plus de 10 000 dessins et 6 000 peintures - fut peu soutenu par la critique mais connut un énorme succès commercial grâce à l’appui des marchands d’art parisiens du quartier Drouot. L’oeuvre de Ziem nous oriente vers tout un courant de l’histoire de l’art du XIXe siècle qui privilégie au réalisme la vision fugitive et onirique. Ces peintres divers exaltaient la nature sous une forme épique, voire panthéiste. Aujourd’hui, les œuvres de Ziem paraissent un peu datées, quand l’on songe à la formidable ébullition créative de tant de ses contemporains (plutôt d’inspiration réaliste). En outre, les motifs paysagers de Ziem offrent peu de variantes (mer, ciel, palais). En revanche, dans le portrait, il paraît beaucoup plus percutant. Marquée par la lumière et la couleur, la vision picturale de Félix Ziem est séduisante. Cependant, sa peinture laisse sur une trop forte impression de déjà vu. Vermeer, Le Lorrain, Canaletto, Guardi, Delacroix, Whistler, Turner et tant d’autres ont déjà occupé - avec talent ! - ce terrain artistique.
L’œuvre de Ziem semble constamment se faufiler au gré des grands courants du siècle bourgeois : Ecole de Barbizon, romantisme, orientalisme, impressionnisme… Ainsi, ses ciels rappellent ceux de Turner ou Whistler ; sa vision de l’eau, Boudin ou Corot ; ses arbres, Daubigny ; ses portraits d’indigènes, ceux de Chassériau ou Delacroix… Quant à ses monuments, ils évoquent plutôt l’art pictural d’un Guardi ou Hubert Robert, artistes plus anciens. Grand voyageur et visiblement fasciné, comme les maîtres hollandais du XVIIe siècle et les impressionnistes par les somptueux caprices de la lumière, Ziem, qui est aussi aquarelliste, a peint abondamment la nature (eau, mer, végétation) la plantant tel un joyau insaisissable dans un décor raffiné ou sauvage.
Félix Ziem Inondation à Venise
Peintre infatigable de Constantinople et de Venise, admiré de l'esthète Théophile Gautier, Ziem écrit lyriquement - sans craindre le ridicule - dans son Journal daté du 18 novembre 1879 : « Beau ciel, lagunes polies et silencieuses où j’ai rêvé le beau ». Cet artiste prolifique - on estime sa production à plus de 10 000 dessins et 6 000 peintures - fut peu soutenu par la critique mais connut un énorme succès commercial grâce à l’appui des marchands d’art parisiens du quartier Drouot. L’oeuvre de Ziem nous oriente vers tout un courant de l’histoire de l’art du XIXe siècle qui privilégie au réalisme la vision fugitive et onirique. Ces peintres divers exaltaient la nature sous une forme épique, voire panthéiste. Aujourd’hui, les œuvres de Ziem paraissent un peu datées, quand l’on songe à la formidable ébullition créative de tant de ses contemporains (plutôt d’inspiration réaliste). En outre, les motifs paysagers de Ziem offrent peu de variantes (mer, ciel, palais). En revanche, dans le portrait, il paraît beaucoup plus percutant. Marquée par la lumière et la couleur, la vision picturale de Félix Ziem est séduisante. Cependant, sa peinture laisse sur une trop forte impression de déjà vu. Vermeer, Le Lorrain, Canaletto, Guardi, Delacroix, Whistler, Turner et tant d’autres ont déjà occupé - avec talent ! - ce terrain artistique.
Expo Félix Ziem, j’ai rêvé le beau
Peintures et aquarelles - hall Jacqueau
Petit Palais
Avenue Winston Churchill
Paris 8e
du mardi au dimanche de 10 h à 18 h, nocturne le jeudi jusqu’à 20h
(fermé le lundi et les jours fériés)
du 14 février au 4 août 2013
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