Noble Stranger, le nouvel opus de Nuala Kennedy

Troisième opus de la chanteuse-flûtiste d’origine irlandaise Nuala Kennedy, Noble Stranger est un pur produit de cette musique celtique, si riche et diversifiée. Accompagnée sur ce disque par le percussionniste Donald Hay, le guitariste Mike Brayn et le mandoliniste Ian Macleod, Nuala Kennedy nous offre comme à l’habitude une celtic music de qualité.
S’inscrivant idéalement dans le courant roots et dans cette nouvelle vague folk-rock new-yorkaise, la chanteuse alterne dans Noble Stranger nouvelles compositions (« Napoleon’s Dream », « Lonely City) et reprises de titres traditionnels (« My Bonny Labouring Boy », en bonus « Matt Hyland »).
Ce nouveau CD offre un climat sonore raffiné, enveloppé à la fois  par le ton feutré des percussions, un jeu caressant de mandoline et de légers accords de guitares. (Ça rappelle Lunasa et Flook, autres crèmes de la celtic connection.)

Nuala Kennedy

Quant au chant de Kennedy - vibrant et mélodique -, il colle parfaitement à cette musique à la fois évasive, joyeuse et  délicate. Noble Stranger, qui comprend 12 titres, séduit par une pluralité de tons : chatoyances balkaniques (« Lonely City »), délicatesses instrumentales (« Love at the Swimming Pool »), fantaisies claviéresques (« The Banks of the Roses »). Un prenant crescendo flûte/mandoline/percussions enveloppe « Voo Doo ». Quant à « Asturias  », titre délicieusement hybride, il surprend par ses sonorités avant-gardistes, tour à tour classiques et tribales - du Kila qui fricoterait avec du Maurice Ravel (!).

Avec Noble Stranger, Nuala Kennedy se profile comme une des représentantes les plus convaincantes de cette celtic new wave.    

Nuala Kennedy, Noble Stranger, Compass Records, USA, 2012