Expo Gauguin l'alchimiste

Plongée passionnante dans le processus de création du grand artiste d’origine péruvienne, la rétrospective Gauguin l’alchimiste au Grand Palais nous fait découvrir le paradis perdu du marginal des îles Marquises.

Pour la première fois, une cinquantaine de peintures de Gauguin son confrontées à ses gravures et dessins, à une trentaine de ses céramiques et autant de sculptures, dont beaucoup très rarement montrées. On y explore la façon dont les mêmes motifs circulent sans cesse d’un médium à l’autre, à l’image de cette Femme dans les vagues, empruntée aux Baigneuses de Degas, qui revient à plusieurs reprises sur les tableaux bretons puis tahitiens et les bois gravés de Soyez Mystérieuses.

Paul Gauguin (1848-1903) Soyez Mystérieuses, 1890

bois de tilleul partiellement polychrome, 

traces de crayon de couleur sombre ; 73 x 95 x 5 cm

Paris, musée d'Orsay ©  Rmn-Grand Palais (musée d'Orsay) / Tony Querrec 

Comme son titre nous le signale, l’expo du Grand Palais nous révèle que Gauguin était un véritable alchimiste de l’art, transfigurant à loisir les matériaux, créant de la sorte par une pratique assidue de multiples modes d’expression débouchant finalement sur une stratégie inédite de création. Quoique différents, des peintres comme Picasso, Derain ou Matisse étaient sans doute de la même trempe ! De ses vases inspirés des poteries andines à ses grés émaillés du Japon, de ses portraits de petites Bretonnes de Pont-Aven aux vahinés des îles, l’expo fait ressortir tout le côté visionnaire et universel de Gauguin, à la fois homme controversé et peintre reconnu pour son style unique dans le monde entier.

Expo Gauguin l'alchimiste
Grand Palais, galeries nationales
entrée square Jean Perrin
Paris 8e
horaires : dimanche, lundi et jeudi de 10 h à 20 h ; mercredi, vendredi et samedi, de 10 h à 22 h


jusqu'au 22 janvier 2018

Paul Gauguin (1848-1903), Portrait de l'artiste au Christ jaune, 1890-1891

huile sur toile ; 38 x 46 cm

Paris, musée d'Orsay, acquis par les Musées nationaux avec la participation de Philippe Meyer et d'un mécénat japonais coordonné par le quotidien Nikkei, 1994

© Rmn - Grand Palais (musée d'Orsay) / René-Gabriel Ojéda