lundi 20 octobre 2014

Expo Robert Delaunay - Rythmes sans fin


Robert Delaunay, Rythmes, 1934 
huile sur toile 145 x 113 cm -Donation Sonia et Charles Delaunay, 1964 
Crédit photographique : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Photo : Jacqueline Hyde 


L’exposition Robert Delaunay, Rythmes sans fin met en lumière l’extraordinaire richesse du fonds Robert et Sonia Delaunay dans la collection du Centre Pompidou.Au travers d’environ quatre-vingt œuvres - peintures, dessins, reliefs, mosaïques, maquettes, photographies -, cette exposition explore la seconde période du maître de « la peinture pure », celle qui débute à l’issue des années de guerre et qui reste encore méconnue.

Delaunay s’émancipe alors du cadre de la toile pour réaliser, à partir des années 1930, des œuvres murales et investir l’espace architectural. Sous l’effet des nouveautés urbaines allant du gigantisme de la tour Eiffel à l’impact des panneaux-réclames et l’électrification des rues, Robert Delaunay perçoit la modernité comme un débordement visuel, une sensation optique qui submerge : monumentale, éblouissante et fulgurante. L’acte de voir s’impose alors comme le sujet de sa peinture marquée par les recherches sur la simultanéité. Agissant directement sur la sensibilité du spectateur, sa peinture revêt ainsi pour l’artiste « un aspect populaire» ce qui, successivement, le conduit à élargir le champ de son travail à l’environnement contemporain (décoration intérieure, cinéma, architecture). Les disques colorés, inventés avant la guerre, se muent en modules circulaires, lesquels, répétés à l’infini,deviennent synonyme du rythme de la vie moderne.


Robert Delaunay, Manège de cochons, 1922 
huile sur toile 248 x 254 cm 
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris. Don Sonia Delaunay, 1956 
Crédit photographique : © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist.
 RMN / Photo : Georges Meguerditchian


En 1935, Robert Delaunay expose des revêtements muraux en relief et en couleurs d’une totale nouveauté technique, réalisés avec une extraordinaire variété de matériaux, les surfaces s’animent alors par un jeu de textures. L’artiste ne vise rien de moins qu’une révolution dans les arts, non plus dans le champ pictural, mais sur le terrain de l’architecture. L’association de la couleur et de la lumière permettent à Robert Delaunay une mise en rythme totale de son œuvre. Le deuxième volet de l’exposition est consacré aux étonnants aménagements décoratifs que Robert Delaunay - avec le jeune architecte Félix Aublet - réalise pour le Palais des Chemins de Fer et Palais de l’Air qui firent sensation à l’Exposition Internationale de 1937 à Paris. Grâce à un ensemble de photographies documentaires inédites, issues des collections de la Bibliothèque Kandinsky et présentées sous forme de diaporama, ainsi que des maquettes, études préparatoires et un choix de plans de bâtiments empruntés aux Archives nationales, ce projet spectaculaire prendra à nouveau vie dans les salles d’exposition. Rythmes sans fin réactualise la lecture de l’œuvre de Robert Delaunay et l’inscrit dans l’histoire de l’art moderne, au-delà de l’Orphisme et de l’Abstraction optique auxquels il est trop souvent réduit.

source : Centre Georges Pompidou


Expo Robert Delaunay - Rythmes sans fin
Centre Georges Pompidou
galerie du musée et galerie d’art graphique (niveau 4)
Paris 4e
Exposition ouverte de 11 h à 21 h tous les jours, sauf le mardi

jusqu’au 12 janvier 2015



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