lundi 10 mars 2014

Neuro, le nouvel opus d'Anna Aaron




Troisième opus d’Anna Aaron produit par David Kosten (Faultline, Bat For Lashes, Guillemots), Neuro (12 titres) est inspiré par le Neuromance (1984) de William Gibson, ouvrage culte de la littérature de science-fiction. Trois ans après Dogs In Spirit (2011), l’on retrouve avec plaisir la chanteuse-pianiste suisse dans un nouveau projet ambitieux.
Le timbre étrangement voilé d’Aaron et l’environnement musical novateur se greffent idéalement à un texte au climat New Age, papillonnant entre le numérique et le spirituel. Agréablement, Dogs In Spirit zigzaguait entre blues râpeux, folk rock saturnien et pop atmosphérique. Neuro aborde de nouveaux rivages, et d’emblée l’auditeur est orienté vers un disque résolument conceptuel, de forme neuve et d’une troublante modernité. Creuset de sonorités à la fois guerrières et chatoyantes, Neuro à l’écoute se profile tout sauf ennuyeux.


Anna Aaron

 A cette voix/piano - qui est un peu la marque d’Aaron depuis ses débuts - vient s’agréger une gamme de climats variés. Les sonorités space et classique (« Case », « Linda », « Sutekina ») alternent avec les titres cadencés et dansants (« Girl », « Labyrinth »), offrant sans prétention à l’ensemble de Neuro une touche futuriste et délicieusement art rock. Imprévisibles et magiques, les titres défilent surfant vers la pop psychédélique (« Stellarling ») ; la cold wave (« Neurohunger ») - (d’ailleurs le batteur de The Cure (Jason Cooper) officie dans Neuro - ; la ballade arty (« Simstim ») - style Kate Bush/période « The Sensual World » ; des rythmes electro, indie, jungle. Propulsé par l’impact émotionnel que dégage le style vocal caractéristique d’Anna Aaron, la verve instrumentale de l’artiste Ben Christophers et l’agilité percussive de Jason Cooper, Nemo se profile déjà comme un des disques les plus marquants de l’année 2014 !

Anna Aaron, Neuro, Discograph, Suisse, 2014




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