Fresque historique, Les Descendants a été créée à la suite d’une collaboration entre
l’auteure Sedef Ecer (d’origine
turque), le documentariste Serge
Avédikian (d’origine arménienne) et le metteur en scène français Bruno Freyssinet.
Ce drame, qui retrace le destin de trois générations, flotte dans l’ombre du génocide arménien (jamais nommé) ainsi que dans celle des autres crimes contre l’humanité. Victimes, bourreaux et témoins forment sur la scène théâtrale cette trilogie indissociable. D’emblée, la thématique des Descendants, aussi cruciale que douloureuse, nous interroge. Ecartelée entre silence et fureur, elle propose une réflexion sur la culpabilité individuelle et la responsabilité collective. Par exemple, Incendies - « tragédie contemporaine » de Wajdi Mouawad - exprime de façon remarquable cette douleur de l’individu (et de tout un peuple) coincé entre mémoire et legs. Hélas, la relation entre drame (social, historique) et émotion des personnages ne convainc guère dans Les Descendants, desservie par un jeu de comédiens assez monotone. Le lien entre tous ces personnages (une vingtaine pour 8 comédiens) paraît plutôt vague et d’une complexité sans charme. La dictatrice, cruellement pittoresque, semble trop abstraite ; son fils, éternellement rivé à son télescope géant, trop illuminé ; l’archéologue, trop tiède, voire nunuche. Oscillant entre spectacle documentaire et texte didactique/métaphorique, Les Descendants déçoit par ce côté justement trop appliqué. La pièce est jouée, outre le français, en quatre langues (surtitrage), ce qui n’était peut-être pas nécessaire pour un texte aussi flottant. Fruit d’un travail théâtral certes sincère et ambitieux, Les Descendants pourra cependant être ressenti par le spectateur comme un spectacle - hélas ! - très ennuyeux.
Ce drame, qui retrace le destin de trois générations, flotte dans l’ombre du génocide arménien (jamais nommé) ainsi que dans celle des autres crimes contre l’humanité. Victimes, bourreaux et témoins forment sur la scène théâtrale cette trilogie indissociable. D’emblée, la thématique des Descendants, aussi cruciale que douloureuse, nous interroge. Ecartelée entre silence et fureur, elle propose une réflexion sur la culpabilité individuelle et la responsabilité collective. Par exemple, Incendies - « tragédie contemporaine » de Wajdi Mouawad - exprime de façon remarquable cette douleur de l’individu (et de tout un peuple) coincé entre mémoire et legs. Hélas, la relation entre drame (social, historique) et émotion des personnages ne convainc guère dans Les Descendants, desservie par un jeu de comédiens assez monotone. Le lien entre tous ces personnages (une vingtaine pour 8 comédiens) paraît plutôt vague et d’une complexité sans charme. La dictatrice, cruellement pittoresque, semble trop abstraite ; son fils, éternellement rivé à son télescope géant, trop illuminé ; l’archéologue, trop tiède, voire nunuche. Oscillant entre spectacle documentaire et texte didactique/métaphorique, Les Descendants déçoit par ce côté justement trop appliqué. La pièce est jouée, outre le français, en quatre langues (surtitrage), ce qui n’était peut-être pas nécessaire pour un texte aussi flottant. Fruit d’un travail théâtral certes sincère et ambitieux, Les Descendants pourra cependant être ressenti par le spectateur comme un spectacle - hélas ! - très ennuyeux.
durée : 1 h 15
Les
Descendants, d’après Sedef
Ecer
Mise en scène : Bruno Freyssinet
Théâtre de l’Aquarium
Cartoucherie, Route du Champ-de-Manœuvre
Paris 12e
du mardi au samedi (20 h 30), le dimanche (16 h)
du 2 mai au 27 mai 2012
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