Dereck Sherinian
L'on retrouve la même habile section rythmique sur le groovy « Key Lime Blues ». Et l''on peut y entendre un flamboyant duel claviers/guitare où Sherinian s'illustre avec un entêtant riff au clavinet style « Superstition » (Stevie Wonder) qui répond en écho aux pêchues réverbérations bluesy de guitare de Bonamassa rappelant celles de Steve Morse sur l'entraînant CD Stressfest (1996). Quant à « Vortex » avec ses déferlantes de guitare solo et ses vagues yessiennes de synthés, c'est un morceau tonique zigzaguant entre heavy metal et rock symphonique, rappelant le style de Dream Theater. L'on signalera « Die Kobra » pour ses climats jazz et Synthy wave ainsi que « No mad's land » pour son atmosphère orientaliste. Enfin, l'on mentionnera « Aurora Australis » (11 minutes), titre épique au croisement du jazz, du metal et du progressif. Avec ses plages émotives à la Debussy/Ravel, ses réminiscences deepurpeliennes ( l'orgue Hammond si caractéristique de Jon Lord et autres Gary Brooker !) et ses envolées fantasques prog/metal c'est sans doute le morceau le plus étrange de Vortex. Au final, Vortex se profile un opus très alerte, porté par des compositions variées aux rythmiques souvent prenantes. Et sans doute en live il prendra une ampleur supplémentaire. A propos de Vortex le musicien déclarait récemment : « Vortex est une continuation de The Phoenix. Cependant, j’ai l’impression que la composition est plus forte sur le nouvel album, et je le décrirais comme un disque de fusion moderne de style années 70, mais avec une nouvelle tonalité plus lourde.»
Vortex, Dereck Sherinian, label Inside Out, USA, 2022
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire