Au Théâtre Le Funambule l’on peut redécouvrir Main basse sur
le magot (reprise), comédie survitaminée et délicieusement loufoque ayant pour cadre le monde des malfrats et le Paris des années 30.
Inspiré de Fric-Frac (1936) d’Edouard Bourdet (1887-1945) - également connu pour Les Temps difficiles (1934), portrait au vitriol de la bourgeoisie industrielle -, Main basse sur le magot n’est pas sans évoquer par le décor suranné et ses personnages de marginaux têtus, candides et soupe au lait tout un pan du grand cinéma populaire d’avant-guerre.
Faux méchants et maniant la langue verte comme un art moliéresque les quatre comédiens de Main basse sur le magot pourront nous rappeler aisément Jean Gabin, Arletty, Robert Le Vigan, Ginette Garcin, Robert Dalban ou même Saturnin Fabre. Efficacement mis en scène par Jacques Décombe sur un texte d'Arnaud Cassand le spectacle se profile particulièrement rodé avec une histoire savoureuse quoique minimaliste. Le cœur de l’intrigue est la préparation d'un casse de bijouterie avec sa succession de déconvenues et de surprises. Ainsi, l’on suit les déambulations farfelues d’un employé de bijouterie (Paul), pris en tenailles entre une patronne envahissante (la Mère Mercandieux), une prostituée maligne (Loulou) et un petit truand énervé (Jo).
Habilement chorégraphiée, la comédie se profile d’autant
plus jubilatoire que le babillage argotique délimite de façon humoristique les caractères psychologiques. Par
cet angle à la fois social et intimiste les personnages de Main basse sur le magot nous offrent une réflexion amusée sur le mélange des
genres, des milieux et des humeurs. Ainsi l’univers de la petite bourgeoisie étriquée de Paul est mis en relation avec celui du monde interlope de Jo et Loulou, si bien décrit par un auteur comme Alphonse Boudard.
L’on signalera bien sûr le puissant jeu de quatre comédiens inventifs - Mathilde Bourbin, Arnaud Cassand, Julien Héteau, Daphné de Quatrebarbes, en alternance avec Marité Blot -, pleinement inspirés par les tics de langage et les préjugés enfantins de leurs personnages cocasses. Par son amusant climat théâtral Main basse sur le magot rappelle un peu à la fois Eugène Labiche (pour le quiproquo fondamental), Sacha Guitry (pour la vision satirique du personnage féminin) et Marcel Aymé (pour la moquerie sociale). Intelligemment mis en scène ce spectacle divertissant tire sans doute son principal attrait pour l'habile osmose entre inspiration de codes cinématographiques et essence de pur théâtre de boulevard.
Inspiré de Fric-Frac (1936) d’Edouard Bourdet (1887-1945) - également connu pour Les Temps difficiles (1934), portrait au vitriol de la bourgeoisie industrielle -, Main basse sur le magot n’est pas sans évoquer par le décor suranné et ses personnages de marginaux têtus, candides et soupe au lait tout un pan du grand cinéma populaire d’avant-guerre.
Main basse sur le magot - Théâtre Le Funambule
Faux méchants et maniant la langue verte comme un art moliéresque les quatre comédiens de Main basse sur le magot pourront nous rappeler aisément Jean Gabin, Arletty, Robert Le Vigan, Ginette Garcin, Robert Dalban ou même Saturnin Fabre. Efficacement mis en scène par Jacques Décombe sur un texte d'Arnaud Cassand le spectacle se profile particulièrement rodé avec une histoire savoureuse quoique minimaliste. Le cœur de l’intrigue est la préparation d'un casse de bijouterie avec sa succession de déconvenues et de surprises. Ainsi, l’on suit les déambulations farfelues d’un employé de bijouterie (Paul), pris en tenailles entre une patronne envahissante (la Mère Mercandieux), une prostituée maligne (Loulou) et un petit truand énervé (Jo).
Main basse sur le magot - Théâtre Le Funambule
L’on signalera bien sûr le puissant jeu de quatre comédiens inventifs - Mathilde Bourbin, Arnaud Cassand, Julien Héteau, Daphné de Quatrebarbes, en alternance avec Marité Blot -, pleinement inspirés par les tics de langage et les préjugés enfantins de leurs personnages cocasses. Par son amusant climat théâtral Main basse sur le magot rappelle un peu à la fois Eugène Labiche (pour le quiproquo fondamental), Sacha Guitry (pour la vision satirique du personnage féminin) et Marcel Aymé (pour la moquerie sociale). Intelligemment mis en scène ce spectacle divertissant tire sans doute son principal attrait pour l'habile osmose entre inspiration de codes cinématographiques et essence de pur théâtre de boulevard.
durée : 1 h 30
Main basse sur le magot (reprise)
Une comédie de Arnaud Cassand
Mise en scène : Jacques Décombe, assisté de Timothée Loridon
Avec Mathilde Bourbin, Arnaud Cassand, Julien Héteau, Daphné de Quatrebarbes en alternance avec Marité Blot
Théâtre Le Funambule
53, rue des Saules
Paris 18e
jusqu'au 3 octobre 2021
Main basse sur le magot - Théâtre Le Funambule
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