Avec
Don’t Panic la formation new-yorkaise de rock progressif
IZZ signe un opus mélodique et aventureux rappelant parfois le meilleur de
Yes.
Le groupe est composé de
Paul Bremner (guitares électrique et acoustique),
Brian Coralian (batteries classique et électroniques, percussions),
Greg Dimiceli (batterie et percussions),
Tom Galgano (claviers et chant),
Anmarie Byrnes (chant),
John Galgano (basse, guitare électrique, ukulélé, claviers et chant) et de
Laura Meade (chant). Comptant 5 titres, le 9e disque de
IZZ est directement inspiré par
The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy (1979), délirante œuvre de science-fiction humoristique imaginée par l’écrivain britannique
Douglas Adams (1952-2001).
IZZ
Le groupe américain est réputé pour son goût pour les vastes fresques conceptuelles, notamment son ambitieuse trilogie (
The Darkened Room (2009),
Crush Of Night (2012) et
Everlasting Instant (2015). Comme dans ses précédents travaux
IZZ démontre sur
Don’t Panic son savoir-faire - à la fois classique et excentrique - pour plaquer textes inspirés et musique lancinante. « 42 » (19 mn) se profile la pièce prog de choix avec ses entrelacements de thèmes musicaux variés. C’est un titre progressif aussi ambitieux que séduisant. Il est propulsé par les mélodiques parties vocales de
Laura Meade et par les incisives lignes de guitare de
John Galgano. La basse chatoyante et très yessienne de
Tom Galgano (le frère) marque aussi puissamment le morceau. Ce dernier joue également des claviers, et certaines parties de moog et d’orgue sur « 42 » rappelleront à certains les flamboyances de
Rick Wakeman et de
Keith Emerson, incontestablement les deux plus grands claviéristes des seventies. Par sa haute technicité - non rebutante - et l'orientation nettement mélodique
IZZ, notamment sur ce morceau, rappellera
Kaipa et
The Flower Kings. En outre,
Don’ Panic comporte deux instrumentaux : « Six Sting Theory » et « Moment of Inertia ». D’inspiration classique, le premier ne laisse pas un souvenir impérissable. Quant au second, avec sa rythmique musclée et ses déconcertantes circonvolutions de guitare, il lorgne vers l’univers sombre d'un
King Crimson - période
Thrak (1995) . Si en dehors de ce dernier groupe les contours du CD
Don’t Panic se profilent majoritairement yessiens - la basse pétillante de
John Galgano se révèle très proche du jeu chatoyant du regretté
Chris Squire (1948-2015) -
IZZ garde néanmoins sa propre personnalité musicale, insufflant même une touche de modernité à son prog old school. Deux autres titres sont à recommander : « Age of Stars » et « Don't Panic » pour leur façon agréable de doser harmonies vocales et interventions musicales. Au final
Don't Panic est un disque que l'on recommandera franchement à tout amateur de rock symphonique un peu musclé orienté vers
Yes,
Glass Hammer, Iluvatar ou
Echolyn.
Don't Panic, IZZ, Doone Records, USA, 2019
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