Dans Charles Manson et l’assassinat de Sharon Tate Eric Yung
propose une enquête haletante et glaciale sur une des affaires criminelles les
plus célèbres du XXe siècle.
Rien que cette année, le carnage de la Manson Family inspirera Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino (en salles le 14 août), Charlie Says de Mary Harron, ou la deuxième saison de la série Mindhunter, produite par David Fincher et Charlize Theron. Et cela sans compter les centaines d’essais, de romans, de chansons et de films déjà existants. Il y a pile 50 ans, le 9 août 1969 précisément l’assassinat sauvage de l’actrice Sharon Tate, l’épouse du cinéaste Roman Polanski et de quatre de ses amis dans une villa hollywoodienne traumatisa l’Amérique, et beaucoup à l’époque y virent le signe de la fin du rêve hippie.
Inspecteur de police jusqu’en 1978, avant de s’orienter vers le journalisme, Eric Yung s’est nourri de nombreux témoignages et archives de l’époque pour écrire ce livre de près de 300 pages, qui évoque sous tous ses aspects - humain, judiciaire, médiatique, social et psychiatrique - cette affaire criminelle hors normes. Outre le meurtre de la villa de Cielo Drive le livre révèle notamment comment Manson organisa par La Famille, secte dont il était l'omniprésent gourou, celui atroce de Leno et Rosemary LaBianca, trucidés dans des circonstances semblables avec sur les murs intérieurs de la maison la même symbolique du mot pig écrit en lettres de sang. L’auteur rappelle dans son ouvrage les multiples rebondissements de cette enquête hors normes, qui fut ralentie par une guerre des services de police.
Un magistrat du nom de Vincent Bugliosi n’eut de
cesse de la faire avancer et, une fois connue l’investigateur de ces assassinats rituels, de connaître les mobiles de Manson. La folie et le
ressentiment de ce dernier est encore aujourd'hui la source d'une abondante littérature. L'on sait que Manson était un musicien profondément frustré, qu'il haissait
les Noirs, et rêvait d’une guerre raciale. Décrivant son délire l'auteur écrit page 196 :
Rien que cette année, le carnage de la Manson Family inspirera Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino (en salles le 14 août), Charlie Says de Mary Harron, ou la deuxième saison de la série Mindhunter, produite par David Fincher et Charlize Theron. Et cela sans compter les centaines d’essais, de romans, de chansons et de films déjà existants. Il y a pile 50 ans, le 9 août 1969 précisément l’assassinat sauvage de l’actrice Sharon Tate, l’épouse du cinéaste Roman Polanski et de quatre de ses amis dans une villa hollywoodienne traumatisa l’Amérique, et beaucoup à l’époque y virent le signe de la fin du rêve hippie.
6 août 1969
Trois jours avant son assassinat Sharon Tate, enceinte de 8 mois, à l'arrière d'un taxi londonien, montre un gilet acheté pour son futur enfant.
Inspecteur de police jusqu’en 1978, avant de s’orienter vers le journalisme, Eric Yung s’est nourri de nombreux témoignages et archives de l’époque pour écrire ce livre de près de 300 pages, qui évoque sous tous ses aspects - humain, judiciaire, médiatique, social et psychiatrique - cette affaire criminelle hors normes. Outre le meurtre de la villa de Cielo Drive le livre révèle notamment comment Manson organisa par La Famille, secte dont il était l'omniprésent gourou, celui atroce de Leno et Rosemary LaBianca, trucidés dans des circonstances semblables avec sur les murs intérieurs de la maison la même symbolique du mot pig écrit en lettres de sang. L’auteur rappelle dans son ouvrage les multiples rebondissements de cette enquête hors normes, qui fut ralentie par une guerre des services de police.
La police , deux heures après la découverte de la tuerie, a investi la propriété et procède aux premières constatations.
Depuis [Charles Manson] qu’il avait entendu les chansons
tirées du White Album et tout particulièrement les titres « Helter
Skelter », « Revolution 9 » et « Piggies », Charles
Manson n’était plus tout à fait le même. Bien sûr avant cette rencontre
musicale, il s’était déjà inventé une vision extravagante de la vie et du
monde, nourrissant ses idées de notions pseudo-philosophiques et religieuses
puisées de façon désordonnée par les théories de Ron Hubbard, l’inventeur de
la scientologie, et dans quelques chapitres de la Bible.
Mais maintenant, il
était plongé dans un univers mental peuplé de chimères destructrices et meurtrières. « La » révélation était venue des Beatles, qui, désormais,
lui indiqueraient le chemin à suivre. Lui et le membres de la « famille »
se protégeraient du Helter Skelter en se réfugiant dans le désert. Il ajoutait
qu’il serait bientôt le guide qui conduirait les rescapés au firmament d’un
ordre nouveau.
Condamné à la réclusion à perpétuité au pénitencier de Vacaville en Californie, Manson ne cherchera nullement à s'acheter une conduite, et n'éprouvera aucun repentir. Les psychiatres de la prison diagnostiqueront une schizophrénie paranoïaque. Plus curieusement, il fera même l'objet d'un culte, recevant des centaines de lettres par mois et une bonne dizaine de demandes en mariage. Il est décédé en prison le 19 novembre 2017.
Condamné à perpétuité, Charles Manson est pourtant devenu une icône. Ici, en août 1980.
Condamné à la réclusion à perpétuité au pénitencier de Vacaville en Californie, Manson ne cherchera nullement à s'acheter une conduite, et n'éprouvera aucun repentir. Les psychiatres de la prison diagnostiqueront une schizophrénie paranoïaque. Plus curieusement, il fera même l'objet d'un culte, recevant des centaines de lettres par mois et une bonne dizaine de demandes en mariage. Il est décédé en prison le 19 novembre 2017.
* photos et légendes du livre Charles Manson et l'assassinat de Sharon Tate
Eric Yung, Charles Manson et l'assassinat de Sharon Tate, éditions l'Archipel, 292 pages, 2019
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