Depuis les empereurs de Chine - grands intercesseurs entre le Ciel et la Terre -, qui le considéraient comme parure naturelle, jusqu’à Cartier et les plus grands joailliers de Londres et de New York qui le sublimèrent au 20e siècle à travers les créations Arts déco inspirées par le goût chinois, le jade demeure cette pierre éternelle et mythique, objet de fascination et de pouvoir absolu pour le souverain.Quelque 330 pièces exceptionnelles sont réunies pour la première fois en France, prêtées par 15 institutions prestigieuses nationales et internationales dont le Musée national du Palais de Taipei, prêteur pour environ un tiers des oeuvres exposées. Une occasion unique pour le MNAAG de présenter cette « belle pierre », « image de la bonté » pour Confucius, et de dérouler l’histoire millénaire qui, depuis le néolithique jusqu’aux années 1920, ne cesse de questionner sa beauté, sa vertu, son symbole et son prestige.
© RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Vase en forme de citron digité dit « Main de Bouddha », Chine,
Dynastie Qing (1644-1911), 18 siècle, Jade.
© RMN-Grand Palais (musée Guimet, Paris) / Thierry Ollivier
Ecran de table : les sept sages de la forêt de bambous, Gravé au verso d’un poème impérial, Chine, Dynastie Qing, règne de Qianlong (1736-1795), Jade
Le « musée chinois » de Fontainebleau constitué par l’Impératrice Eugénie conserve les derniers jades, principalement de l’époque Qing (1644 – 1911), entrés dans les collections des souverains français et provenant du sac du Palais d’été de Pékin.
Plus tard l’Art déco investit tous les thèmes et toutes les périodes de l’art chinois, respectant pour
chaque « apprêt », l’éclat naturel du jade, du cristal de roche ou du laque.
Photo : Nick Welsh, Cartier Collection © Cartier
Flacon à extrait, Cartier Paris, 1925, Jade sculpté, or, cabochons de saphir, émail bleu de roi et noir.
Pour le plus grand bonheur des élégantes, la maison Cartier écrit au début du 20e siècle un nouvel épisode du goût de la Chine à Paris, hissant la haute joaillerie à son meilleur niveau de raffinement. En témoignent les bijoux d’exception que certaines célébrités arborent en ce début de siècle : la comtesse et mécène Mona Bismarck, l’Américaine Barbara Hutton dont le collier constitué de 27 boules de jadéite, serti de platine, d’or, de diamant et de rubis, sera présenté dans l’exposition.
L’exposition s’achève sur un grand paravent de laque de Coromandel produit sous le règne de l’empereur Kangxi (1662 – 1722 ), mobilier très recherché par l’aristocratie européenne au 18e siècle.
Au sein d’une scénographie d’inspiration chinoise ponctuée de paravents cimaises en bois ajouré, le jade se prête, dès la galerie d’accueil de l’exposition, au « toucher » des visiteurs, grâce à la mise à disposition de deux blocs lapidaires, l’un brut et l’autre poli, pour que chacun puisse mesurer toute la richesse de la matière, à la fois ferme, douce, onctueuse, veinée.
source : Musée Guimet
Expo Jade, des empereurs à l'Art déco
Musée Guimet
6, place d’Iéna
Paris 16e
horaires : tous les jours (sauf mardi) : 10 h-18 h
jusqu’au 16 janvier 2017
Musée Guimet
6, place d’Iéna
Paris 16e
horaires : tous les jours (sauf mardi) : 10 h-18 h
jusqu’au 16 janvier 2017
Photo: Marian Gérard, Collection Cartier © Cartier.
Pendule mystérieuse avec divinité, sonnerie au passage, Cartier Paris, 1931, Platine, or, jade blanc sculpté (divinité, chien de Fo, vase), Chine, 19e siècle
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