lundi 13 novembre 2023

Félix Candela, un élégant formalisme à la mexicaine


arche du restaurant Los Manantiales (1957)  à Mexico 

pavillon de los Rayos Cósmicos (1951) à Mexico

Félix Candela (1910-1997) 

Architecte mexicain d’origine espagnole, Félix Candela est réputé pour ses structures paraboloïdes. Connu pour ses édifices monumentaux et ses recherches structurales hardies, on lui doit de nombreuses réalisations, notamment à Mexico : appartements, hôtels, églises, stations de métro, bâtiments de loisirs, stations d'essence… Œuvres significatives : le Pavillon des Rayons cosmiques (1951) et le restaurant Los Manantiales (1957), à Mexico.

 pavillon de los Rayos Cósmicos (1951) à Mexico

 Candela construit là son premier projet de coque mince de béton armé : le pavillon des rayons cosmiques. Son dernier projet de même type (l’Oceanografic) fut réalisé une quarantaine d’années plus tard à Valence en Espagne, en collaboration avec Santiago Calatrava. 


 restaurant Los Manantiales (1957)  à Mexico





A Xochimilco, au sud de la ville, en semaine, les barques sont à quai. Sinistre. Le week-end, les Chilangos s'y retrouvent, y mangent et boivent. Viva la fiesta ! Sur les berges, une coque de béton. Quatre paraboles hyperboliques s’entrecroisent. La prodigieuse structure est signée Félix Candela.
En-dessous, el Restaurante Los Manantiales. En 1958, à sa livraison, l'édifice faisait le bonheur des gourmets. Aux plaisirs de l’assiette, celui d’une prouesse technique. Aujourd'hui, à l'abandon. La certitude de la mort est source d'action. La société change, évolue et condamne, dans son frénétique appel à la nouveauté, les traces du passé. L'ouverture poétique de la société ?
Un jour, peut-être.

Jean-Philippe Hugron, extrait de "Le temps, la mort et les modernes", 
Le courrier de l'architecte, 2013

marché de Coyoacan en 1956, Mexico 



Il n’est pas difficile de trouver, à Mexico, des échos de Le Corbusier, de Mies Van der Rohe, de Louis Kahn, de Ero Saarinen, de Paul Rudolph ou de Franck Lloyd Wright ; mais il n’est pas difficile non plus de trouver des formes architecturales qui répondent à des circonstances et à des besoins spécifiques. La nécessité de reconstruire les grands marchés insalubres, qui depuis toujours se tenaient dans les rues de la ville, et les trouvailles de Felix Candela (prix Auguste-Perret de l’Union Internationale des architectes au congrès International de Juillet 1961, médaille d’or de The Institute of Structural Engineers d’Angleterre, 1961), dans le domaine des couvertures à paraboloïdes hyperboliques, permirent la multiplication d’édifices de ce genre, qui sont de véritables réussites architecturales. Transposées dans le domaine des postes d’essence, ces techniques firent naître de nombreux édifices en forme de champignons ou de parapluies, qu’on peut voir aujourd’hui dans presque toute la ville. Plusieurs stations de métro, construites selon ces techniques, sont de véritables palais, à la portée du peuple.

Antonio Rodriguez, extrait de "L'art moderne s'ouvre à toutes les possibilités de la création", Mexique 1971

 
station de métro San Lázaro sur la ligne 1 du métro à Mexico






chapelle de Nuestra Señora de la Soledad El Altillo à Coyoacan  (quartier de Mexico) en 1955




palais des sports des jeux olympiques de Mexico

  
chapelle Lomas de Guernavaca




l'Oceanogràfic à Valence terminé en 2002
 (restaurant et immeubles d'accès soit la majorité des bâtiments)


L’océanogràfic, est le plus large aquarium d’Europe. Ce bâtiment en forme de nénuphar à été imaginé par l’architecte Félix Candela peu avant sa mort. Il abrite près de 45.000 spécimens de 500 différentes espèces de la flore et de la faune marine. Soit une des collections les plus variées au monde. 


église de la Medalla de la Virgen Milagrosa à Mexico  en 1953


gymnasium, Cuernavaca, Morelos, Mexico, 1958




chapelle Santa Mónica à San Lorenzo de Xochimancas au Mexique, 1960



 kiosque de la musique à Santa Fe en 1956


restaurant de l'hotel casino de la Selva à Cuernavaca  au Mexique en 1960

fragmento de Mural del artista Jose Reyes en el  casino de la Selva

fragmento de Mural "La Hispanidad" del artista Joseph Renau en el  casino de la Selva


chapelle Santa Mónica à San Lorenzo de Xochimancas au Mexique, 1960


chapelle de San Antonio de las Huertas, à Tacuba au Mexique en 1956


église de San José Obrero à Monterey  en 1959



L'Américain Eero Saarinen, le Mexicain Félix Candela et le Japonais Kenzo Tange ont réalisé les oeuvres les plus spectaculaires au moyen de cette nouvelle formule [la selle de cheval]. Ces voiles minces de couverture en béton armé sont d'une telle hardiesse plastique qu'ils peuvent en effet concurrencer les travaux des meilleurs sculpteurs abstraits. 


E.Sarger in « Utopies et avant-gardes », 2008 





















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