A travers 230 œuvres, statuettes, automates, momies, marionnettes, robots love-tech ou high-tech et autres créatures bizarroides, l’expo Persona - étrangement humain explore les relations que les peuples tissent depuis toujours avec les objets qui les entourent.
Depuis la nuit des temps, l’homme crée des œuvres à son image. Mêlant les collections diversifiées (amulettes, sculptures, monolithes…) du Musée du Quai Branly aux créatures les plus étranges (automates, artefacts et autres étranges Bhaishayavani (robots de divination) l’expo Persona - étrangement humain se dévoile dans une mise en scène muséographique particulièrement « expressive».
© musée du quai Branly, photo Claude Germain
Marionnette Teme Nevimbür, île de Malekula, Vanuatu
Persona étrangement humain
Fougère arborescente, fibres végétales, crépi végétal, pigments, 41 x 322 x 32 cm.
Sans doute l’expo répond aux nombreuses interrogations actuelles autour de l’anthropomorphisme, c’est à dire l’attribution de traits propres à l’être humain à des choses ou des êtres qui ne sont pas. Reflétant ainsi des thèmes furieusement « tendance » régulièrement alimentés par les médias (télévision, revues, Internet) et par l’industrie du spectacle, Persona - étrangement humain semble répondre à la curiosité et aux attentes du public. Pour tâter cet engouement, il suffit d’ailleurs de constater l’énorme affluence au Musée de l’Homme depuis sa réouverture ou le flux continuel d’expos autour de l’humain et de l’univers technologique (actuellement « Anatomie de l’automate » à Montpellier [jusqu’au 28 février] et « Mecatronic » au centre culturel d’Enghien [jusqu’au 20 mars].
De l’Inde à l’Amazonie en passant par le Japon, l’expo du Musée du Quai Branly nous convie à un véritable voyage aux confins de la science, de l’art et de la technologie à la découvert de l’Objet-Roi : des masques sculptés d’Afrique aux cyberjouets pour adultes ; des traditionnelles maisonnettes Bunraku aux robots domestiques de cuisine ; de l’amusant accordéon congolais surmonté d’une tête en bois au Bouddha à bras multiples, œuvre de l’artiste coréen Wang Zi Won rendant hommage à la théorie du roboticien Masahiro Mori… Ainsi, l’expo Persona nous propose des clés pour comprendre le phénomène de personnification des choses, des origines à nos jours, posant tacitement les questions d’éthique que soulève la place de la technologie, de plus en plus présente dans nos vies.
Expo Persona - étrangement humain
Musée du Quai Branly
37, quai Branly
Paris 7e
horaires : mardi, mercredi, dimanche : de 11 h à 19 h
jeudi, vendredi, samedi : de 11 h à 21 h ; fermeture le lundi (sauf petites vacances scolaires)
jusqu’au 13 novembre 2016
© musée du quai Branly, photo Claude Germain
Valise de Ghost Hunter et abécédaire servant de planche ouija, 1926-1940 Sunatéum, Bruxelles.
Persona étrangement humain
Valise de Ghost Hunter et abécédaire servant de planche ouija, 1926-1940 Sunatéum, Bruxelles.
Persona étrangement humain
Musée du Quai Branly
37, quai Branly
Paris 7e
horaires : mardi, mercredi, dimanche : de 11 h à 19 h
jeudi, vendredi, samedi : de 11 h à 21 h ; fermeture le lundi (sauf petites vacances scolaires)
jusqu’au 13 novembre 2016
Yanobe Kenji, Sweet harmonizer II, 1995.
Persona étrangement humain
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