Film d’Alberto Rodriguez [After (2009), Groupe d’élites (2012)], La Isla Minima relate l’histoire de deux policiers envoyés dans une petite ville d’Andalousie pour enquêter sur l’assassinat sauvage de deux adolescentes pendant les fêtes locales.
Dans ce curieux thriller au parfum politique, dont l’action se déroule dans l’Espagne post-franquiste des années 1980, le réalisateur a choisi comme décor naturel les grands espaces désertiques et marécageux du Guadalquivir. Dans cet univers silencieux, sauvage et peu habité formant un étrange labyrinthe d’eau et de hautes herbes, ces deux flics cherchent inlassablement les auteurs du meurtre.
Privilégiant la description - magnifiques plans d’ouverture faits à partir des photos aériennes d’Hector Garrido - de cette région d’Andalousie mal connue ainsi que l’évocation de ses habitants peu loquaces, Rodriguez - qui a coécrit le scénario avec Rafael Cobos - prend un malin plaisir à faire défiler une brochette de suspects sur le mode Cuedo andalou : un mystérieux trafiquant de drogue, un notable pervers, un jeune homme évasif ou encore le père d’une des victimes, empêtré dans ses secrets. Mais La Isla Minima se profile davantage convaincant dans la description des tensions entre ces deux flics que tout oppose.
Le plus jeune (Pedro) est issu de cette fragile démocratie installée depuis la mort de Franco en 1975 ; le second (Juan), un ex-militaire franquiste au passé trouble est devenu alcoolique, entraînant son nouveau collègue vers une certaine violence physique dans le cadre de cette affaire. Le film de Rodriguez est parcouru de fréquentes allusions à la corruption des juges et policiers ainsi qu’aux grèves sociales qui agitent cette période de transition démocratique. Toute l’histoire de l’Espagne du XXe siècle s’y profile en arrière-plan. Sans doute, l’intrigue de La Isla Minima aurait beaucoup gagné d’être plus fouillée avec un peu plus de punch et des personnages moins flottants. Néanmoins, le film convainc par son fort climat et une superbe image.
Dans ce curieux thriller au parfum politique, dont l’action se déroule dans l’Espagne post-franquiste des années 1980, le réalisateur a choisi comme décor naturel les grands espaces désertiques et marécageux du Guadalquivir. Dans cet univers silencieux, sauvage et peu habité formant un étrange labyrinthe d’eau et de hautes herbes, ces deux flics cherchent inlassablement les auteurs du meurtre.
La Isla Minima
Privilégiant la description - magnifiques plans d’ouverture faits à partir des photos aériennes d’Hector Garrido - de cette région d’Andalousie mal connue ainsi que l’évocation de ses habitants peu loquaces, Rodriguez - qui a coécrit le scénario avec Rafael Cobos - prend un malin plaisir à faire défiler une brochette de suspects sur le mode Cuedo andalou : un mystérieux trafiquant de drogue, un notable pervers, un jeune homme évasif ou encore le père d’une des victimes, empêtré dans ses secrets. Mais La Isla Minima se profile davantage convaincant dans la description des tensions entre ces deux flics que tout oppose.
La Isla Minima
Le plus jeune (Pedro) est issu de cette fragile démocratie installée depuis la mort de Franco en 1975 ; le second (Juan), un ex-militaire franquiste au passé trouble est devenu alcoolique, entraînant son nouveau collègue vers une certaine violence physique dans le cadre de cette affaire. Le film de Rodriguez est parcouru de fréquentes allusions à la corruption des juges et policiers ainsi qu’aux grèves sociales qui agitent cette période de transition démocratique. Toute l’histoire de l’Espagne du XXe siècle s’y profile en arrière-plan. Sans doute, l’intrigue de La Isla Minima aurait beaucoup gagné d’être plus fouillée avec un peu plus de punch et des personnages moins flottants. Néanmoins, le film convainc par son fort climat et une superbe image.
durée :
1 h 45
La Isla
Minima, un film d’Alberto Rodriguez, Espagne, 2014
Avec Raul
Arévalo (Pedro), Javier Gutiérrez (Juan), Jesus Carroza (Quini), Nevea Barros (Rocio), Antonio de la Torre (Rodrigo) et le journaliste Manolo Solo
La Isla Minima
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