Essai historique à valeur pédagogique, Considérations sur Hitler de Sebastian Haffner [De Bismarck à Hitler, Allemagne 1918] propose une synthèse claire et originale du phénomène monstrueux incarné par Hitler.
Réédition d’un livre paru en Allemagne en 1978, Considérations sur Hitler n’est pas une biographie sur Hitler, encore moins un ouvrage de psychologie sur le sinistre führer. Né en 1907, Sebastian Haffner a fui le régime nazi en compagnie de sa femme juive. Installé en Angleterre et épousant inconditionnellement la cause alliée, il devint journaliste et écrivain, puis en 1954 retourna vivre à Berlin. Divisé en 7 courtes mais instructives sections Vie - Réalisations - Succès - Erreurs - Fautes - Crimes - Trahison, tout son ouvrage semble tendre à répondre à cette question obsédante : Comment Hitler a t-il pu séduire le peuple allemand et entraîner l’Allemagne dans le meurtre de masse ?
Hitler, 1937
Depuis près de 70 ans d’innombrables ouvrages dont les monumentales biographies (1 000 pages) de Fest, de Toland et de Kershaw tentent d’apporter des éléments de réponse à cette question encore taboue. Haffner tente donc d’établir des rapprochements nouveaux pour nous éclairer sur le lien du peuple allemand avec son dictateur. Il aborde aussi bien la problématique de la république vacillante de Weimar que la vie privée de Hitler, propose une réflexion sur la prospérité économique de l’Allemagne des années 35-39, ainsi que sur la personnalité suicidaire du dictateur, décrit son mode particulier de gestion de la guerre et la mise en œuvre de son entreprise criminelle. Ouvrage instructif et rigoureux, les Considérations sur Hitler de Haffner renouvelle notre vision sur le IIIe Reich et sur son diabolique marionnettiste.
Sebastian Haffner, Considérations sur Hitler, préface de Jean Lopez, éditions Perrin, 214 pages, 2014
Traduit de l’allemand par Ole Hansen-Löve avec la collaboration de Sylvie Taussig
Traduit de l’allemand par Ole Hansen-Löve avec la collaboration de Sylvie Taussig
Les Allemands applaudissent Adolf Hitler alors qu’il quitte l’Hôtel Kaiserhof peu après son investiture en tant que chancelier. Berlin, Allemagne, 30 janvier 1933.
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