lundi 3 juillet 2023

Moshe Safdie : architecture et identités culturelles


 Hôtel design Le Marina Bay Sands (2010) à Singapour 

Basé à Singapour, ce projet architectural vertigineux impressionne avec son immense terrasse suspendue en forme de bateau au-dessus des 3 tours de 55 étages du complexe hôtelier. 

Yad Vashenn - Musée de l’histoire de l’holocauste (2005) à Jérusalem

Le nouveau musée, conceptualisé par Moshe Safdie, érigé à quelques encablures de l’ancien (détruit) est une construction en béton longue de 180 mètres qui offre une surface d’exposition de 4 200 m2. Il a la forme d’un prisme triangulaire et tranche le flanc d’Har HaZikaron, la montagne du souvenir, de part en part.

Moshe Safdie 

Avec des oeuvres comme Habitat 67 et la bibliothèque de Vancouver Moshe Safdie* (né en 1938) - installé au Canada depuis 1953 - a embelli le paysage urbain. Israélien d'origine, l'architecte a conçu des bâtiments publics originaux, aux formes avant-gardistes. Créateur et visionnaire, il est à l'origine du design de logements, de musées et même de quartiers un peu partout dans le monde.





 Habitat 67 de l’Expo 67, Montréal

Habitat 67 est un ensemble résidentiel de trois immeubles composés de blocs en béton préfabriqué disposés en quinconce sur une structure en zigzag. Ces blocs forment des unités d'habitation à mi-chemin entre l'appartement et la maison individuelle. Leur structure dégage de vastes terrasses en gradins formant des pyramides entrelacées.



 Coldspring Newtown, Baltimore







Bibliothèque de Vancouver


(intérieur)


Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa

Ce bâtiment imposant de style postmoderne présente notamment un grand hall qui, grâce à ses verrières, donne un aperçu sur les édifies néo-gothiques qui l'entourent.


 Modi’in City Center (Israël)


Bibliothèque de Salt Lake City


Résidence universitaire du Eleanor Roosevelt College


Musée de la civilisation à Québec

Avec le Musée de la civilisation, j'ai signé un nouveau chapitre dans ma carrière. Les musées doivent être ouverts, invitants et extravertis. Je n'aime pas les labyrinthes ; un musée doit être facile à comprendre. Il doit aussi être adapté à son mandat. Sur un même site, un musée traitant de l'holocauste, par exemple, ne sera pas conçu de la même façon qu'un musée des beaux-arts ou des sciences. Le design doit répondre au sujet 
(Moshe Safdie, extrait interview, le Soleil, 2013)


Khalsa Heritage Memorial Complex Anandpur Schih, Inde








croquis de Moshe Safdie








Hôtel design Le Marina Bay Sands (2010) à Singapour 





(intérieur)


Kauffman Center for the Performing Arts, Kansas City (Missouri)


(intérieur)











 The Class of 1959, chapelle, Boston (Massachusetts)





Peabody Essex Museeum, Salem


Crystal Bridges Luseum of American Art, Bentonville (Arkansas)





 Skirball Cultural Center, Los Angeles


Ottawa City Hall


Rabin Center, Tel Aviv


Tout au long de sa carrière, Moshe Safdie a construit des édifices imposants, mais pas intimidants. Il possède un sens de la monumentalité tout en intégrant la lumière naturelle.
Avant de concevoir les plans d'un bâtiment, l’architecte-designer s'imprègne de l’environnement. Il marche dans le voisinage, regarde, écoute pour trouver son inspiration. Safdie aime que l'habitat soit intégré naturellement au lieu physique et aux coutumes locales. Il défend une architecture ancrée dans les éléments géographiques, sociaux et culturels qui définissent un lieu et répondent aux besoins et aspirations des gens. L'universalité de Safdie se définit justement dans sa sensibilité aux différentes traditions populaires et dans sa capacité à fondre ses édifices dans leur milieu immédiat. Travaillant pour tous les horizons et toutes les influences (religieuses, culturelles), il réfléchit sur le sentiment d'appartenance, sur l'identité. A l’opposé, il blâme certains architectes d'avoir inventé un nouveau type de cité synthétique, organisé selon un ordre préétabli. Selon lui, ce sont les sociétés qui doivent être à l'origine des villes, pas l’inverse.


Noémie Grynberg / Israël Magazine 2011


*En 2022, il a publié des mémoires intitulées If Walls Could Speak : My Life in Architecture (« Si les murs pouvaient parler : Ma vie en architecture »), dans lequel il revient sur sa carrière et ses expériences.

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