lundi 17 février 2014

Postmodernisme à Paname : les œuvres de Frédéric Borel et de Manuelle Gautrand


Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Val (2007)
 architecte : Frédéric Borel,  3, quai Panhard et Levassor, Paris 13e

Le nouveau bâtiment de 7 étages dresse sa silhouette à côté de la SUDAC, l’ancienne usine d’air comprimé du XIXe siècle, dont subsistent la halle et la cheminée en brique

Espace Citroën (2007)
architecte : Manuelle Gautrand, 42, avenue des Champs-Elysées, Paris 8e 

La façade reproduit le chevron de la firme automobile 

Renouvelant par d’audacieuses réalisations l’intérêt du public et de la critique pour l’architecture dite urbaine, les œuvres de Frédéric Borel et de Manuelle Gautrand attirent d’emblée l’œil. Quoique peu nombreuses à Paris, les créations au style différent de ces deux architectes de la même génération séduisent par la virtuosité moderniste et un raffinement spatio-sculptural.


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Frédéric Borel

Influencé par l’architecture de Christian de Portzamparc, Frédéric Borel (né en 1959) est l’auteur depuis le milieu des années 80 d’exubérants bâtiments parisiens aux limites de la science-fiction. Il désire « injecter de l’imaginaire dans les nouveaux déserts émotionnels que tendent à devenir [les] villes ». Refusant la banalité, Borel inscrit son œuvre architecturale dans la lumière et la couleur ainsi que dans le rythme et la variété des volumes.


 immeuble du 100, boulevard de Belleville, Paris 19e (1989) 



immeuble au 15, rue des Pavillons, Paris 20e (1999)  

Sorte de totem érigé au sommet de Ménilmontant (à l’angle de la rue Pelleport), l’immeuble détonne par ses ouvertures multiples et ses volumes fragmentés associés à la couleur, offrant la vision insolite d’un bâtiment futuriste



bâtiment de la poste du 113, rue Oberkampf, Paris 11e (1990)


 J'assume l'idée que l'architecture ne soit pas banale. Elle peut être silencieuse ou calme, mais pas banale. Nos villes sont pleines d'expressions, elles ont besoin de ça
 

(Frédéric Borel)


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Manuelle Gautrand

Architecte réputée, Manuelle Gautrand (née en 1961) livre aussi bien  habitations et bureaux qu'édifices culturels ou  locaux destinés aux structures de loisirs. Initialement très marquée par le graphisme pop des années 1960, elle imprime par la suite à ses réalisations un souffle plus sculptural et s'adonne à une recherche formelle plus personnelle, sans se départir d'un goût pour les motifs purement graphiques comme éléments de composition des façades (ZAC Saint-Roch à Montpellier).  A Paris, on lui doit trois réalisations majeures : le show room de Citroën sur les Champs Elysées, le building « Origami » et le nouveau lieu parisien dédié aux arts numériques et aux musiques actuelles à la Gaîté Lyrique.


Bureaux Origami, avenue de Friedland, 8e (2011) 

Baptisé « Origami » par son architecte Manuelle Gautrand, l’immeuble de bureaux tient son nom d’une seconde peau composée de panneaux en verre plissé ‘motif marbre’ - un hommage à la pierre des immeubles haussmanniens








Espace Citroën (2007)
 42, avenue des Champs-Elysées, Paris 8e 


L’architecte Manuelle Gautrand, a réussi à sublimer cet espace avec la mise au point d’une scénographie utilisant la verticalité sur une surface occupant 12 mètres de large, et 30 de profondeur. Selon Manuelle Gautrand, « l’équation est rendue possible dès lors que l’on optimise l’espace, dans ses moindres recoins, et que l’on utilise des matériaux qui permettent de faire entrer la lumière. »




Une résille de verre et d’acier, de 86 tonnes, enveloppe littéralement le bâtiment. Sa surface vitrée (650 mètres carrés), d’une découpe originale, épouse intégralement les tours et les contours de la construction depuis sa partie visible en façade, coté avenue, jusque dans l’arrière cour. Chaque facette vitrée, qui compose l’enveloppe, est différente des autres







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