Film de Felix van Groeningen, réalisateur belge [With friends like this (2007), La Merditude des choses, 2009], Alabama Monroe - adapté d’une pièce de théâtre coécrite par Johan van Heldenbergh - plonge d’emblée le spectateur dans un épique drame rural. Il nous conte l’histoire d’un couple aux sentiments exacerbés (Didier [van Heldenbergh] et Elise [Veerle Baetens], partageant une passion commune pour la musique country.
Alabama Monroe, qui surfe entre réalisme cruel (la mort d’un enfant), nostalgie pour l’Amérique des pionniers (la musique bluegrass) et violence des sentiments (le couple formé par Didier et Elise), nous conte une emblématique histoire du pays d’Oncle Sam : la rencontre passionnée d’un joueur de banjo (Didier) et d’une tenancière (Elise) d’un salon de massage, qui décide de tout abandonner pour devenir la chanteuse d’un groupe de bluegrass. Comme souvent dans ce genre de vaste fresque épique, le mode narratif se faufile entre passé et présent. Ainsi le récit de la maladie - et de la mort de Maybelle - (leur fille) s’entrecroise avec celui de la rencontre du couple et sa collaboration musicale à travers le bluegrass, musique chaude et sensuelle mise à l’honneur de façon plaisante.
Ce long métrage nous projette dans une Amérique rurale avec ses thèmes éternels comme la mort, la naissance, la maternité, la patrie… La culpabilité y occupe une place centrale : la mort de Maybelle divise le couple ; le ressentiment politique de Didier renvoie au thème d’actualité sur les manipulations génétiques. Malgré toutes ses qualités, Alabama Monroe paraît - parfois - très emphatique, et peut donc agacer. Certains passages peuvent même paraître naïfs ou surjoués - les discours ampoulés de Didier ou les multiples tentatives de suicide d'Elise traitées sur un mode mélo des plus ringards. En revanche, Alabama Monroe charme par la musicalité, outre le bluegrass, de ses paysages, de tous les petits riens de la vie, offrant de cette Amérique en langue flamande - le film a été tourné en Belgique - une vision charnelle, poétique et sociale.
Alabama Monroe, qui surfe entre réalisme cruel (la mort d’un enfant), nostalgie pour l’Amérique des pionniers (la musique bluegrass) et violence des sentiments (le couple formé par Didier et Elise), nous conte une emblématique histoire du pays d’Oncle Sam : la rencontre passionnée d’un joueur de banjo (Didier) et d’une tenancière (Elise) d’un salon de massage, qui décide de tout abandonner pour devenir la chanteuse d’un groupe de bluegrass. Comme souvent dans ce genre de vaste fresque épique, le mode narratif se faufile entre passé et présent. Ainsi le récit de la maladie - et de la mort de Maybelle - (leur fille) s’entrecroise avec celui de la rencontre du couple et sa collaboration musicale à travers le bluegrass, musique chaude et sensuelle mise à l’honneur de façon plaisante.
Alabama Monroe
Ce long métrage nous projette dans une Amérique rurale avec ses thèmes éternels comme la mort, la naissance, la maternité, la patrie… La culpabilité y occupe une place centrale : la mort de Maybelle divise le couple ; le ressentiment politique de Didier renvoie au thème d’actualité sur les manipulations génétiques. Malgré toutes ses qualités, Alabama Monroe paraît - parfois - très emphatique, et peut donc agacer. Certains passages peuvent même paraître naïfs ou surjoués - les discours ampoulés de Didier ou les multiples tentatives de suicide d'Elise traitées sur un mode mélo des plus ringards. En revanche, Alabama Monroe charme par la musicalité, outre le bluegrass, de ses paysages, de tous les petits riens de la vie, offrant de cette Amérique en langue flamande - le film a été tourné en Belgique - une vision charnelle, poétique et sociale.
Alabama Monroe, un film de Felix van Groeningen, Belgique, 2013
Avec Johan van Heldenbergh (Didier) et Veerle Baetens (Elise)
Avec Johan van Heldenbergh (Didier) et Veerle Baetens (Elise)
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