lundi 21 mai 2012

Flying Colors



Flying Colors  est un nouveau groupe formé de musiciens issus du classic rock et de la sphère prog. Il comprend Steve Morse (Deep PurpleDixie DregsSteve Morse Band),Neal Morse (ex Spock’s BeardTransatlantic), Mike Portnoy  (ex Dream Theather,Adrenaline Mob), Dave Larue (Dixie DregsPlanet XSatriani) et Casey McPherson(AlphaRev). D’emblée, Flying Colors - qui lorgne musicalement vers un pop rock pimpant et coloré (comme le suggère le nom du groupe) - se profile  comme un supergroupe.
 Hélas, à l’écoute de ce premier disque éponyme de11 titres, Flying Colors laisse sur une impression mitigée [d’où le Joker]Néanmoins, les qualités de l’opus compensent largement ses défauts. Et de bons titres  confirment le savoir-faire  de ces champions d’un rock américain prog-fusion à tendance mélodique. Avec ses  riffs accrocheurs et chœurs chaloupés, « Kayla » séduit d’emblée, offrant au guitariste Steve Morse l’occasion  de revenir à de félines arabesques pop celtic. « Forever In A Daze » - qui  surfe sur un habile crescendo guitare/batterie - charme également par son rythme groovy. Quant à « Fool In My Heart » et « Blue Ocean », de facture classic rock, ils plairont à ceux qui apprécient à la fois pop sophistiquée et courtes envolées instrumentales.  Le premier titre, avec sa touche toute californienne - timbre soul, légères touches pianistiques et délicates circonvolutions de guitare entre jazz et southern rock - sonne comme The Eagles ; le second, avec ses joviaux riffs et ses claviers légers, lorgne vers Toto et Foreigner. (Le crescendo guitare/batterie/claviers du début de « Blue Ocean » rappelle curieusement l’intro de « L.A. Woman » (!), un  titre  des Doors.



Cependant, ce premier essai de Flying Colors   paraît bien inégal. Les titres les plus connotés « rock » déçoivent. « Shoulda Coulda Woulda » veut visiblement trop en jeter avec ses effets stéréotypés de basse heavy. Quant à « All Falls Down », il assomme l’auditeur avec une  basse lourdingue, des parties vocales chevrotantes et d’inutiles démonstrations percussives. L’on peut reprocher à Flying Colors ce côté patchwork trop prononcé que l’on retrouve parfois dans les deux grands groupes (Deep purple et Spock’sBeard), auxquels sont issus Steve Morse (guitare) et  Neal Morse (chant/claviers). Les ballades,  nombreuses et trop prévisibles semblent également l’autre point faible de  Flying Colors. A l’écoute de « The Storm », l’on songe à du  Bon Jovi  (!) Heureusement « Infinite Fire » conclut plutôt bien cet opus inégal, offrant un agréable climat psychédélique avec la guitare space/bluesy de Steve Morse, accompagnée  de claviers  style ELP. 
 Flying Colors ? Décidément, un groupe aux couleurs bien changeantes…


Flying ColorsFlying Colors, Mascot Records, USA, 2012

A signaler :
concert de Flying Colors
mercredi 19 septembre 2012
Le Trianon – Paris 18e


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