Dans la tourmente

Dans la région de Marseille, un patron prépare à l’insu de ses ouvriers la délocalisation de son usine, couplée d’un détournement de 2 millions d’euros. Franck, l’un de ses salariés l’apprend et, sans en parler à sa femme Hélène, décide avec Max, son ami de toujours, de passer à l’action (Synopsis)…

Dans la tourmente est une oeuvre assez difficile à cerner. Ce film peut être perçu comme un thriller politique, un drame psychologique ou un document social… Christophe Ruggia, le metteur en scène, nous fait pénétrer dans le climat oppressant de la région marseillaise surindustrialisée, le tout  sur fond de délocalisation d’usine.

Yvan Attal (Max) et Clovis Cornillac (Franck) photo © Jean-Claude Lother

Dans la tourmente

 Franck (Clovis Cornillac), Hélène (Mathilde Seigner) et Max (Yvan Attal) y forment un trio de choc. Ancrés dans une rancœur salariale et la lutte des classes, les trois personnages expriment, chacun à leur manière,  désarroi,  colère ou peur face à un monde perçu comme pourri par la cupidité des patrons et les magouilles financières. Drame social, propulsé – parfois - par des accès de violence, Dans la tourmente offre quelques scènes marquantes, comme une poursuite en voiture dans les rues de Marseille ou la longue traque de Max - entre pins et mer - dans les Calanques, présentant une forte dramaturgie. Hélas, le scénario, peu cohérent et plutôt alambiqué, et un certain manichéisme mettent à mal la spontanéité des acteurs et dissipe la crédibilité du message social implicitement véhiculé. Malgré ses qualités, Dans la tourmente  nous laisse un peu sur la faim.

Mathilde Seigner (Hélène) et Yvan Attal (Max) photo © Jean-Claude Lother

Dans la tourmente

durée : 1 h 47

Dans la tourmente, un film de Christophe Ruggia, avec Clovis Cornillac, Mathilde Seigner, Yvan Attal